Football. Les matchs retour de la Ligue des champions s'annoncent chauds. Les clubs anglais partent favoris. Les Espagnols devront sortir leur grand jeu. En battant, mercredi dernier, la redoutable formation allemande de Leverkusen, par un 1 à 0, le club anglais de Liverpool a fait l'essentiel en attendant le match retour, prévu mardi à Leverkusen. Les Reds ont, surtout, marqué leur retour en quart de finale de la Ligue des Champions de football pour la première fois depuis 1985 et le drame du Heysel. Si jamais les hommes du manageur français, Gerard Houllier, se qualifient, ils affronteront, dans le dernier carré, un autre club anglais : Manchester United. Une demi-finale 100 % anglaise. Une autre, mais cette fois-ci espagnole semble moins évidente, après la surprenante défaite du FC Barcelone à Athènes contre le Panathinaïkos (1-0), soit un jour après le revers du Real Madrid à Munich contre le Bayern (2-1). Malgré sa petite victoire, l'entraîneur français des Reds reste optimiste. «Le travail est fait à 50%. Nous avons une équipe qui croit en elle-même», s'est félicité l'ex-sélectionneur des Tricolores, avec une mention spéciale pour Sami Hyypia, auteur de l'unique but des Reds: «Un capitaine est toujours là quand vous avez besoin de lui et ce fut le cas de Sami, non seulement avec son but mais aussi en défense ». Pour sa part, Michael Owen, qui revient de blessure, n'est pas encore à son meilleur niveau. Il faut dire que Houllier compte beaucoup sur l'actuel ballon d'or au match retour. En cas de qualification, Liverpool affronterait certainement Manchester United. Les protégés de Sir Alex Ferguson ont le vent en poupe après avoir pris leur revanche sur le Depor à la Corogne (0-2). Grâce à cette victoire à l'extérieur, les Mancuniens pourront disputer le match retour avec un moral au beau fixe. Les trois clubs espagnols ont très mal entamé ces quarts de finale en concédant trois défaites. Le Barça, comme le Real, peut encore se qualifier, avec l'avantage de jouer le match retour à domicile. En cas de qualification, les frères ennemis espagnols se retrouveraient alors en demi-finale, comme en 1960. Au Santiago-Bernabeu, le Bayern entend cependant vendre chèrement sa peau. Les tenants du titre n'ont toujours pas digéré l'arrogance des joueurs du Real à Munich : «Ce qui nous a agacés, c'est leur côté harlem globe-trotters. Ils faisaient des talonnades, des ailes de pigeon, en oubliant les fondamentaux», s'est indigné le français Bixente Lizarazu, en épargnant son compatriote du Real, Zinédine Zidane.