N'en déplaise aux «Porschistes» invétérés (ceux qui ne réduisent une Porsche strictement à une 911), mais la Panamera est bel et bien sur la voie du succès. Un gros succès, devrait-on parler, puisque cette première berline du constructeur de Zuffenhausen a été vendue précisément à 22.518 clients, depuis son lancement il y a tout juste un an. C'est ce que vient d'annoncer la marque allemande dans un communiqué, précisant par ailleurs, la répartition géographique des ventes pour ce modèle. On apprend ainsi que la grande Porsche s'est écoulée à quelque 2.530 unités sur le seul marché automobile allemand, soit un peu plus de 10% du volume global. Une «victoire» pour la marque, dont les aficionados locaux, comme nous le disions, étaient peu convaincus quant à la viabilité commerciale de ce modèle. Mais si la Panamera a bien marché, c'est surtout parce qu'elle s'est plutôt bien exportée. À ce titre, Porsche ne classe pas la demande de cette berline par pays, mais par villes, ce qui n'est pas dénué d'intérêt ou de sens. Le document officiel (ci-contre) rappelle que la plus forte demande provient toujours des Etat-Unis, puisque la Panamera a, entre autres, été livrée à 890 clients de Los Angeles et 760 autres à New York. Viennent ensuite les grandes métropoles des marchés asiatiques, dont Hong Kong (300 unités), Dubaï (285), Tokyo (223), Moscou (203) et Shanghai (188). Avec une demande aussi soutenue, la Panamera a réussi en seulement un an de commercialisation à s'accaparer 13% du marché mondial de son segment (grandes berlines de luxe). De quoi faire taire certaines mauvaises langues de la concurrence, et notamment celles qui avaient désigné la Panamera comme une banale première incursion, voire un coup d'éclat fantaisiste du constructeur dans le segment des grandes berlines. Pourtant, l'idée de la Panamera était claire et précise selon Porsche. Le but n'était pas de construire une simple berline haut de gamme à quatre portes et pouvant disposer d'une transmission intégrale, mais bien une authentique Porsche, offrant 4 vraies places et disposant de toutes les technologies propres aux voitures de sport. D'ailleurs, les mêmes documents laissent également découvrir que c'est la version 4S qui a été la plus plébiscitée dans la gamme de cette GT, avec 9.394 exemplaires, suivie de la Turbo (environ 6.100 unités). Cela, malgré le fait que le ticket d'entrée à la gamme Panamera est plus que correctement bien assuré par la version V6 (dite «Panamera» tout court). C'est bien la preuve que l'acheteur d'une Panamera est avant tout un puriste et un connaisseur, en quête d'un haut rendement mécanique et de performances routières de haute volée. Question couleurs, le «Noir Basalte» métallisé, le «Blanc Carrara», ainsi que le «Gris Carbone» métallisé arrivent en tête, ce qui traduit un certain conservatisme de la clientèle. Bref, après le carton nommé Cayenne, le constructeur de la 911 fait un plus gros tabac avec la Panamera. C'est à croire qu'une Porsche atteint des ventes spectaculaires, dès qu'elle reçoit deux portes supplémentaires…