Le renforcement des relations maroco-irakiennes : La visite de Fouad Hussein à Rabat consolide le partenariat stratégique    À Washington, série de rencontres d'une délégation de la société civile des provinces du Sud    Pour le Maroc, tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza est un «précédent dangereux» et une «violation flagrante» du droit international et humanitaire    L'Irak renouvelle son soutien à la souveraineté du Maroc et rejette le déplacement des Palestiniens    L'Israélien Elbit Systems remporte un contrat de 36 canons Atmos 2000 au Maroc aux dépens de KNDS France    UA : Le Maroc discret sur la tournée de Bourita et du chef de la DGED en Afrique    Série d'entretiens de Talbi Alami avec ses homologues participant à la réunion des Etats Atlantiques    L'utilisation de l'IA générative dans l'enseignement: entre nécessité d'adaptation et défis du rendement scolaire    Suspension des visas multiples pour la Omra et la visite pour les citoyens de 13 pays    Fès : M. Essaadi visite des projets d'artisanat et d'économie sociale et solidaire    Halieutis 2025 : COMAIP et COMHAFAT renforcent la pêche durable en Afrique    Maroc : Comaner acquiert Biomag pour devenir un leader dans l'agroalimentaire    Halieutis 2025 : Le Maroc et la Mauritanie renforcent leur coopération dans la pêche et l'aquaculture    Mauritanie : les conducteurs marocains peuvent désormais obtenir un visa de trois mois à entrées multiples    Finances publiques marocaines : le déficit maîtrisé    La République d'Irak salue les efforts de Sa Majesté le Roi, Président du Comité Al-Qods, en soutien à la cause palestinienne    France-Maroc : Le parquet général abandonne les poursuites contre des militants d'ultradroite    Le Maroc choisit l'artillerie israélienne au détriment du Caesar français    Chine : Coup d'envoi des Jeux asiatiques d'hiver à Harbin    Achraf Hakimi prolonge au PSG jusqu'en 2029    M-AUTOMOTIV NOUR Rallye Raid 2025 : coup d'envoi imminent pour la 2ème édition    Coupe du Monde 2030 : Une opportunité en or pour la jeunesse marocaine    Le temps qu'il fera ce samedi 8 février 2025    Casablanca : Inauguration du Lycée Français Alphonse Daudet (VIDEO)    Au sud marocain, la fièvre des météorites, entre quête scientifique et commerce florissant    Marrakech : un centre de massage transformé en repaire criminel, six arrestations    Achraf Hakimi extends at PSG until 2029    Morocco : ONCF raises 2 billion dirhams in green bonds    Morocco chooses Israeli artillery over the French Caesar    Diaspo #375 : Hamid Ouaïch, co-fondateur du premier studio de mangas en Belgique    Black Eyed Peas, Kool & The Gang, Seal… du lourd pour la 18e édition de Jazzablanca!    Eliminatoires CDM 26: Un adversaire des Lions de l'Atlas suspendu par la FIFA    Ligue 1/J21: Hakimi vs Bensghir ce soir    Comment le consul israélien a démenti la campagne de désinformation et les rumeurs sur l'accueil du Maroc des habitants de Gaza    Taza: Campagne de sensibilisation à la vaccination contre la rougeole    Trump : Nous ne sommes pas pressés de mettre en œuvre le plan de contrôle de Gaza... il veut en faire la Riviera du Moyen-Orient    SAR le Prince Moulay Rachid préside le dîner de gala offert par S.M. le Roi à l'occasion de la 49è édition du Trophée Hassan II de golf et de la 28è édition de la Coupe Lalla Meryem    SIEL 2025: Charjah invité d'honneur de la 30è édition    La marine marocaine participe à l'édition record de l'exercice naval pakistanais Aman    Festival : le FLAM a brillé haut et fort    FLAM : entretien avec Zineb Mekouar    Washington reporte une réunion avec le Maroc sur les restrictions culturelles    Casablanca : Avec 44 000 places, le Complexe sportif Mohammed V rouvrira d'ici fin mars    Le président de la Conférence épiscopale italienne salue les efforts de S.M. le Roi pour promouvoir « l'islam marocain modéré et inclusif »    Gaza : Le rideau de fumée médiatique de Donald Trump    Déplacement des Palestiniens : Une campagne de désinformation dévoilée... Comment les rumeurs sont-elles fabriquées pour cibler le Maroc ?    Artisanat : Un objectif de formation par apprentissage de 30.000 stagiaires    Cheb Khaled, la star mondiale du raï, choisit de s'établir définitivement avec sa famille à Tanger    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Moukharik: «Nous avons un gouvernement socialement irresponsable»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 28 - 05 - 2015

Le Maroc aurait un gouvernement irresponsable socialement et «que l'on devrait auditer», c'est en ces termes que s'est exprimé, non sans ironie, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'UMT, lors d'une rencontre-débat tenue autour de la RSE, mardi 26 mai, à Casablanca. Organisée par l'Association pour le développement de la RSO (responsabilité sociale des organisations) au Maroc, cette initiative a invité plusieurs acteurs économiques et sociaux à partager leur perception du sujet. La RSE serait-elle une nécessité ou plutôt un luxe que se permettent les grandes structures? Réponse.
Loin d'être un effet de mode, la RSE est une fatalité à laquelle seront confrontées les différentes organisations au Maroc. Ceci est le constat fait à l'unanimité par Nabil Ziatt, PDG de Stroc Industries, Mohammed Fikrat, PDG du Groupe Cosumar, et Miloudi Moukharik, tous les trois invités à débattre du sujet. En effet, qu'il s'agisse des directives du discours du Trône de 2010, de la loi cadre 99-12 qui oblige les entreprises à intégrer le développement durable dans leur fonctionnement, du lancement du label RSE par la CGEM ou des exigences internationales, tout prête à dire que la RSE s'impose d'elle-même. Seulement voilà, en attendant que la législation soit davantage mise à niveau, l'adoption de ces valeurs sociales dépend à l'heure actuelle de la conviction des dirigeants et chefs d'entreprises. A ce propos, Nabil Ziatt explique : «Ma rencontre avec la RSE s'est faite il y a environ 5 ans au lancement du label par la CGEM.
J'avais compris qu'il s'agissait simplement de la bienfaisance. C'est au moment où on a eu des grèves que j'ai compris qu'il s'agissait de recentrer l'homme au sein de l'entreprise. Il fallait former les managers au respect des valeurs de la RSE et décliner cette notion vers le bas au lieu de la confiner aux postes de décision». Pour le secrétaire général de l'UMT, la formation syndicale est le seul moyen de propager la culture RSE. «Les entreprises commencent à assimiler ce concept et respecter leur personnel en organisant des élections des délégués au lieu de dresser un procès-verbal de carence comme c'était souvent le cas avant».
Pouvoirs publics : Quelles responsabilités ?
Moukharik ajoute toutefois, et de manière globale, qu'au Maroc il faut d'abord commencer par l'application des lois sociales, du code du travail, de l'immatriculation à la CNSS, et la sauvegarde de la santé au travail. C'est justement là où le rôle des pouvoirs publics intervient. «Il ne faut pas que les pouvoirs publics laissent le monde du travail et l'entreprise marocaine se débattre dans de cela. Il faut de vraies méthodes d'accompagnement des entreprises RSE. Il faut mettre en place des mesures incitatives et encourageantes telle la facilitation d'accès aux marchés publics. La CGEM doit également être plus offensive dans la propagation de cette culture. Autrement, ces labels RSE ne seraient pas plus qu'un trophée accroché dans les bureaux des patrons», précise-t-il. En évoquant la grève générale à laquelle l'UMT a appelé en octobre dernier, le secrétaire général du syndicat n'a pu s'empêcher d'ajouter : «Le gouvernement est socialement irresponsable. Nous devons l'auditer car il viole le principe sacro-saint du dialogue et négociations. La base même de la RSO».
Au-delà des mesures incitatives et du rôle des pouvoirs publics, Mohammed Fikrat a relevé un point que doivent assimiler les entreprises, notamment vis-à-vis des fournisseurs. Il explique à cet effet : «Il faut être responsable pour se fixer un minimum de normes et référentiels dans le choix des fournisseurs. Ces derniers doivent être socialement responsables. C'est seulement à ce moment-là qu'on parle du mieux disant et donc de la dimension économique».
Quant aux retombées de la RSE, Ziatt indique qu'il est difficile de les mesurer quantitativement mais, «une nette amélioration a été notée. Un dialogue social est ouvert et nous avons moins de turnover par exemple. Quand le personnel est respecté, la productivité est naturellement bien meilleure».
Sur ce même point, le pdg de Cosumar précise que l'adhésion aux valeurs de la RSE permet aux entreprises et aux dirigeants de s'attaquer aux vrais enjeux. «On évite considérablement tout gaspillage de l'intelligence collective de l'entreprise. On revient donc à notre mission première qui est la création de valeur. D'ailleurs, entre 2006 et aujourd'hui, notre production a été multipliée par deux». En somme, la RSE ne serait pas un luxe mais reste très peu connue. Les participants au débat ont appelé dans ce sens à un plus grand travail de promotion car aujourd'hui, seules 70 entreprises ont été labellisées par la CGEM.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.