À présent, se pose à nous un triple défi, à savoir la ré-industrialisation de notre pays, une politique de soutien à l'emploi en veillant à l'inclusivité spatiale et sociale pour améliorer les conditions de vie des populations, et la poursuite des réformes structurelles. C'est en gros le principal message de Mohamed Boussaïd, ministre de l'économie et des finances, intervenant, jeudi 29 janvier 2015, à la sixième édition de son cycle de conférence «Echanger pour mieux comprendre» organisée par la Fondation Attijariwafa bank, à Casablanca. Ainsi, cette conférence a traité d'une thématique d'actualité qui est la «Loi de Finances 2015 : Cap sur la relance et l'équité sociale». C'est ainsi que Mohamed Boussaïd a été l'invité de cette tribune pour débattre du sujet devant un parterre de plus de 250 hommes d'affaires de grandes, moyennes et petites entreprises, et hauts dirigeants d'institutions publiques et privées. «Cette rencontre revêt à nos yeux une importance particulière car elle va permettre à nos opérateurs, qu'ils soient dirigeants de grandes entreprises, de PME ou de TPE, de mieux comprendre les enjeux et contraintes de la politique économique adoptée par le gouvernement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI», a déclaré pour sa part Mohamed El Kettani, président-directeur général du groupe Attijariwafa bank. Par ailleurs, répondant aux attentes des opérateurs, M. Boussaïd a livré dans son intervention intitulée «Nouveau cap économique: Equilibre, croissance, création d'emploi», un panorama complet de l'économie nationale et l'évolution de ses performances entre 2013 et 2014, avant de rappeler les objectifs de 2015 inscrits dans la loi de Finances. Aussi, le ministre s'est montré confiant quant aux perspectives à court et moyen termes avec un taux de croissance qui, selon lui, devrait dépasser 5%, une réduction progressive des déficits budgétaire et une consolidation des réserves extérieures. Quant aux défis, M. Boussaid a souligné la nécessité de transformer la dynamique que connaît le Maroc en une véritable croissance au profit de toutes les catégories sociales, notamment celles les plus défavorisées. Dans le même contexte, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de renforcer la compétitivité de l'offre marocaine en matière d'exportations et d'accélérer le processus de transformation de l'économie nationale vers les secteurs à forte valeur ajoutée, notamment l'industrie, rappelant également les défis liés au chômage et à la répartition spatiale des richesses. De même, après avoir rappelé la confiance placée par la communauté financière internationale dans l'économie marocaine, le responsable gouvernemental a conclu que la confiance et l'optimisme doivent prévaloir aujourd'hui au Maroc compte tenu des perspectives prometteuses et des facteurs favorables mais aussi du travail accompli. Par la suite, M. Boussaïd a répondu, avec franchise et transparence, à de nombreuses questions des invités de la Fondation Attijariwafa bank, et rendu un vibrant hommage au professionnalisme du secteur bancaire pour sa mobilisation lors de l'opération de la contribution libératoire au titre des avoirs et avoirs détenus à l'étranger. «Nous pouvons être fiers de notre système bancaire et de son efficacité qui nous ont permis d'atteindre le chiffre record de 27,85 milliards de dirhams». À noter que le montant initialement prévu ne devait pas dépasser les 5 milliards de dirhams. Pour lui, le succès de cette opération vient conforter la confiance des Marocains dans leur pays et dans les opportunités d'investissement et de placement qu'il offre. Pari réussi donc pour la Fondation Attijariwafa bank qui, fidèle à sa signature, a réussi à initier, dans le cadre de son cycle «Echanger pour mieux comprendre», un débat constructif entre un responsable gouvernemental et les opérateurs.