L'institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises a entamé son cycle conférence-débat de l'année en conviant en son enceinte Mohamed Boussaid, ministre de l'économie et des finances. A l'ordre de la rencontre «la loi de Finances 2015 : vers un Maroc émergent». La thématique choisie a permis de mettre le point sur les grandes orientations du budget de l'année. Qualifiée de «moment fort» dans l'histoire, la loi de Finances 2015 constitue, selon M. Boussaïd, une évaluation du développement économique ainsi que des contraintes et des mesures à adopter. La loi de Finances 2015 repose dans ce sens sur de nombreux piliers fondamentaux. Dans son intervention, le ministre de l'économie et des finances a mis le point sur la relance de l'économie nationale et l'amélioration de la compétitivité, la promotion de l'investissement privé, le soutien à l'entreprise, le renforcement de la cohésion sociale, la réduction des disparités sociales et spatiales ainsi que la promotion de l'emploi. Le ministère de l'économie et des finances a par ailleurs mis en relief un chiffre éloquent : 130 milliards de dirhams. Tel est le budget général fixé pour le renforcement des programmes sociaux sectoriels. De ce montant, 4 milliards de dirhams sont dédiés au fonds de la cohésion sociale et plus de 20 milliards de dirhams destinés aux zones rurales. Le ministre de l'économie et des finances a également présenté les efforts consentis par le gouvernement afin d'absorber l'écart budgétaire. M. Boussaid a fait savoir que le taux de croissance prévu pour l'année actuelle tourne autour de 4,4%. Ce taux permettrait de ramener le déficit budgétaire à 4,3% du produit intérieur brut. Cet objectif s'inscrit en harmonie avec le programme gouvernemental. Il est par ailleurs établi sur la base des hypothèses d'un taux de change moyen de 8,6 dirhams/dollars et d'un cours moyen de pétrole de 103 dollars le baril. La question de l'emploi a également été abordée lors de la rencontre de l'ISCAE. La loi de finances 2015 fait de cette problématique une priorité fondamentale. 22.500 postes budgétaires seront créés durant l'année. De même, le gouvernement se penche sur le lancement d'une stratégie nationale pour l'emploi. Cette feuille de route vise l'élargissement et l'amélioration de l'offre d'emploi à travers la formation et la formation continue, améliorant ainsi l'efficience des programmes de promotion de l'emploi.