Pour le réseau Anaruz, le délai de cinq ans, prorogé pour une période de la même durée, en vue de matérialiser l'acte est abusivement exploité pour le mariage des mineures et la polygamie. C'est ce qui a été confirmé par l'étude réalisée par ledit réseau dans la région de Fès-Meknès auprès des tribunaux de la famille à Meknès, Fès et Khénifra. Il en ressort que 46% des jugements déclarant les actions d'authentification recevables concernent des mineures notamment au début de la relation conjugale. «Un chiffre qui dépasse de quatre fois le taux, à l'échelle nationale, du mariage des mineures autorisé par le tribunal (10% en 2011 selon le ministère de tutelle», expliquent les initiateurs de l'étude. Aussi, 25% des jugements portent sur des filles dont l'âge ne dépasse pas 15 ans au début de la relation conjugale. De surcroît, 61% des jugements, dont les actions sont intentées par des couples n'ayant pas d'enfants, concernent des mineures en début de relation conjugale. C'est pourquoi Anaruz réitère son appel à la chambre des conseillers pour voter en faveur de l'abrogation de la période précitée et toute clause y afférente.