La balance de nos finances publiques peine toujours à trouver son équilibre et les dépenses du Maroc continuent à être supérieures à ses recettes. C'est ce qui se dégage du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques du mois d'août 2014 publié conjointement par le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume. Ainsi, les dépenses ordinaires seraient en légère baisse de 3,3% à fin août 2014 en comparaison avec les dépenses à la même période en 2013. Cet écart serait le résultat du recul des émissions de la compensation qui passent de 34 milliards de dirhams à 20,8 milliards de dirhams en 2014, conjuguée à la hausse de 0,9% des dépenses de personnel, de 21,1% des dépenses des autres biens et services et de 8,4% des charges en intérêts de la dette. Pour leur part, les dépenses d'investissement émises marquent une hausse de 16,8%, passant de 29 milliards de dirhams à fin août 2013 à 33,9 milliards de dirhams à fin août 2014. Aussi, le taux d'engagement global des dépenses ressort à 66% et le taux d'émission sur engagements à 85%, contre respectivement 64 et 83% un an auparavant. S'agissant des recettes du Trésor, le bulletin relève une petite hausse des recettes ordinaires de 1,3% provenant de quatre sources différentes. À savoir, en premier, la hausse des recettes douanières de 3,6%. En second lieu, le bulletin signale une augmentation des autres TIC de 4,4% en raison essentiellement de la hausse de la TIC sur les tabacs manufacturés de 6,7%. La troisième source serait la hausse de 2,4% de la fiscalité domestique avec l'IS en hausse de 10,3%, l'IR qui réalise un bond de 2,7%, la TVA à l'intérieur en recul de 8,4%, les droits d'enregistrement et timbre qui se boostent de 23,2% et les majorations de retard qui se rétractent de 21,2%. Enfin, la quatrième source des recettes fiscales est la baisse des recettes non fiscales qui reculent de 19,7% résultant essentiellement de la diminution des recettes de monopole et des fonds de concours chiffrés, conjuguée à la réalisation d'une recette de 2 milliards de dirhams représentant la cession des parts de l'Etat dans la Banque centrale populaire.