La balance peine à se redresser au niveau des finances publiques. Les dépenses du Maroc continuent à être supérieures à ses recettes. C'est ce qui se dégage du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques, publié conjointement par le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume. Ainsi, les dépenses ordinaires seraient en légère baisse de 3,8% à fin avril 2014 en comparaison avec les dépenses à la même période en 2013. Cet écart serait le résultat du recul des émissions de la compensation qui passent de 16,5 milliards de dirhams à 9,9 milliards de dirhams en 2014, conjugué à la hausse de 1,6% des dépenses de personnel, de 15% des dépenses des autres biens et services et de 6% des charges en intérêts de la dette. Pour leur part, les dépenses d'investissement émises marquent une hausse de 49,3%, passant de 14,9 milliards de dirhams à fin avril 2013 à 22,2 milliards de dirhams à fin avril 2014. Aussi, le taux d'engagement global des dépenses ressort à 45% et le taux d'émission sur engagements à 72%, contre respectivement 42 et 71% un an auparavant. S'agissant des recettes du Trésor, le bulletin relève une légère augmentation des recettes ordinaires de 0,2% provenant de quatre sources différentes. À savoir, en premier, la hausse des recettes douanières de 6,7% avec les droits de douane qui ont bondi de 0,6%, la TVA à l'importation qui s'est bonifiée de 2,2% et les taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques qui se sont accrues de 21,7%. En second lieu, le bulletin signale une hausse des autres TIC avec une évolution de 6,5% en raison essentiellement de la hausse de la TIC sur les tabacs manufacturés de 9,5%. La troisième source serait la hausse de 0,7% de la fiscalité domestique avec l'IS en hausse de 11,2%, l'IR qui réalise un bond de 0,4%, la TVA à l'intérieur en recul de 12,1%, les droits d'enregistrement et timbre qui régressant de 0,4% et les majorations de retard qui se rétractent de 34,6%. Enfin, la quatrième source des recettes fiscales est la baisse des recettes non fiscales qui reculent de 25,1% résultant essentiellement de la diminution des recettes de monopole chiffrées à 401 millions de dirhams contre 3,879 milliards de dirhams un an auparavant et des fonds de concours chiffrés à 78 millions de dirhams contre 1,094 milliard de dirhams à la même période en 2013, conjuguée à la réalisation d'une recette de 2 milliards de dirhams représentant la cession des part de l'Etat dans la Banque centrale populaire. Ainsi, le solde ordinaire du Trésor ressort, à fin avril 2014, négatif de 9 milliards de dirhams contre un solde négatif de 12 milliards de dirhams à fin avril 2013. Aussi, le déficit du Trésor ressort à 25,5 milliards de dirhams, compte tenu d'un solde positif de 5,7 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un déficit du Trésor de 22,9 milliards de dirhams à fin avril 2013.