Les finances publiques s'en sortent à bon compte en 2013. C'est ce qui se dégage du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié conjointement par le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume (TGR). En effet, à fin 2013, le déficit budgétaire est au plus bas depuis trois ans. C'est ainsi que les résultats provisoires de l'exécution de la loi de Finances 2013 font ressortir un niveau de déficit équivalent à 5,4% du PIB contre 7,3% un an auparavant. Cette amélioration est due selon le ministère de l'économie et des finances à la fois aux recettes et aux dépenses. Dans ces conditions, le solde ordinaire s'est amélioré d'environ 9,6 milliards de dirhams passant d'un recul de près de 14 milliards de dirhams à fin 2012 à un recul de 4,4 milliards de dirhams à fin 2013. Aussi, l'encours de la dette du Trésor a enregistré une légère augmentation pour se situer aux alentours de 62,5% du PIB contre 59,6% à fin 2012. Cependant, les dépenses du Maroc continuent à être supérieures à ses recettes. Dans ce sillage, le bulletin fait état, à fin décembre 2013, d'une baisse des recettes ordinaires de 1,1% provenant de quatre sources différentes. À savoir, en premier, la baisse des recettes douanières de 2,6% avec les droits de douane qui ont reculé de 14,7%, la TVA à l'importation qui s'est rétractée de 1% et les taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques qui se sont accrues de 1,6%. En second lieu, le bulletin signale une hausse des autres TIC avec une évolution de 5,6% conjuguée à une baisse 1,8% de la TIC sur les tabacs manufacturés. La troisième source serait la diminution de 1,2% de la fiscalité domestique avec l'IS en retrait de 5,6%, l'IR qui réalise un recul de 0,5%, la TVA intérieure en hausse de 3%, les droits d'enregistrement et timbre qui s'apprécient de 3% et les majorations de retard qui se rétractent de 6,3%. Enfin, la quatrième source des recettes fiscales est la hausse des recettes non fiscales qui bondissent de 4,2% résultant essentiellement de l'augmentation de 96,5% des fonds de concours et de 14,9% des recettes de monopole, en dépit du fait qu'en 2012, un montant de 3,3 milliards de dirhams a été réalisé au titre de la privatisation alors qu'en 2013, il n'y a pas eu d'opération de privatisation. Pour leur part, les dépenses ordinaires ressortent en légère hausse de 0,2% à fin décembre 2013 en comparaison avec les dépenses à la même période en 2012. Cet écart serait le résultat de l'augmentation des dépenses des autres biens et services de 5,1%, des dépenses de personnel de 2% et des charges en intérêts de la dette de 14% conjuguée à la diminution de 11,6% des émissions au titre de la compensation. Pour leur part, les dépenses d'investissement marquent une baisse de 9,6%, passant de 50,2 milliards de dirhams à fin décembre 2012 à 45,3 milliards de dirhams à fin décembre 2013. Aussi, le taux d'engagement global des dépenses ressort à 86% et le taux d'émission sur engagements à 90%, soit les mêmes taux qu'en 2012. Dans ces conditions, le déficit du Trésor ressort à 52,5 milliards de dirhams, compte tenu d'un solde positif de 10,8 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un déficit du Trésor de 56,5 milliards de dirhams à fin décembre 2012.