Décidément, la balance peine à se redresser. Les dépenses du Maroc continuent à être supérieures à ses recettes. Aussi, les recettes ordinaires du Trésor ressortent en baisse de 1,4% à fin novembre 2013. C'est ce qui se dégage du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié conjointement par le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume. Ainsi, les dépenses ordinaires seraient en légère hausse de 0,1% à fin novembre 2013 en comparaison avec les dépenses à la même période en 2012. Cet écart serait le résultat de l'augmentation des dépenses des autres biens et services de 10,2%, des dépenses de personnel de 2,6% et des charges en intérêts de la dette de 14,1% conjuguée à la diminution de 16,3% des émissions au titre de la compensation. Pour leur part, les dépenses d'investissement marquent une hausse de 8,8%, passant de 39,1 milliards de dirhams à fin novembre 2012 à 42,5 milliards de dirhams à fin novembre 2013. Aussi, le taux d'engagement global des dépenses ressort à 78% et le taux d'émission sur engagements à 87%, contre respectivement 78 et 88% un an auparavant. Hors crédits d'investissement gelés pour un montant de 15 milliards de dirhams, le taux d'engagement global s'établit à 80%. S'agissant des recettes du Trésor, le bulletin relève une baisse des recettes ordinaires de 1,4% provenant de quatre sources différentes. À savoir, en premier, la baisse des recettes douanières de 3,7% avec les droits de douane qui ont reculé de 16,5%, la TVA à l'importation qui s'est rétractée de 1,6% et les taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques qui se sont accrues de 0,2%. En second lieu, le bulletin signale une hausse des autres TIC avec une évolution de 7,1% conjuguée à une baisse 1,3% de la TIC sur les tabacs manufacturés. La troisième source serait la diminution de 0,9% de la fiscalité domestique avec l'IS en retrait de 9,8%, l'IR qui réalise un bond de 3,7%, la TVA intérieure en hausse de 3,9%, les droits d'enregistrement et de timbre qui s'apprécient de 3,5% et les majorations de retard qui bondissent de 11%. Enfin, la quatrième source des recettes fiscales est la hausse des recettes non fiscales qui reculent de 0,3% résultant essentiellement de l'augmentation de 125,3% des fonds de concours et de 7,1% des recettes de monopole, en dépit du fait qu'en 2012, un montant de 3,3 milliards de dirhams a été réalisé au titre de la privatisation alors qu'en 2013, il n'y a pas eu d'opération de privatisation. Ainsi, le solde ordinaire du trésor ressort, à fin novembre 2013, négatif de 18,1 milliards de dirhams contre un solde négatif de 15,4 milliards de dirhams à fin novembre 2012. Aussi, le déficit du Trésor ressort à 55 milliards de dirhams, compte tenu d'un solde positif de 5,6 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un déficit du Trésor de 46,8 milliards de dirhams à fin novembre 2012.