Les dépenses du Maroc continuent à être supérieures à ses recettes. En effet, les dépenses ordinaires du trésor ressortent en hausse de 3,7% à fin septembre 2013. C'est ce qui se dégage du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié conjointement par le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume. Ainsi, les dépenses ordinaires seraient en hausse à fin septembre 2013 en comparaison avec les dépenses à la même période en 2012. Cet écart serait le résultat de l'augmentation des dépenses des autres biens et services de 16%, des dépenses de personnel de 3% et des charges en intérêts de la dette de 19,3% conjuguée à la diminution de 8,2% des émissions au titre de la compensation. Pour leur part, les dépenses d'investissement marquent une hausse de 7,1%, passant de 30,6 milliards de dirhams à fin septembre 2012 à 32,8 milliards de dirhams à fin septembre 2013. Aussi, le taux d'engagement global des dépenses ressort à 69% et le taux d'émission sur engagements à 84%, contre respectivement 69 et 86% un an auparavant. Hors crédits d'investissement gelés pour un montant de 15 milliards de dirhams, le taux d'engagement global s'établit à 72%. S'agissant des recettes du Trésor, le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume relèvent une augmentation des recettes ordinaires de 1,2% provenant de quatre sources différentes. À savoir, en premier, la baisse des recettes douanières de 2,2% avec les droits de douane qui ont reculé de 18,4%, la TVA à l'importation qui s'est rétractée de 0,6% et les taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques qui se sont accrues de 5,5%. En second lieu, le bulletin signale une hausse des autres TIC avec une évolution de 1,8% en dépit de la stagnation de la TIC sur les tabacs manufacturés évaluée à 0,1%. La troisième source serait la diminution de 1,7% de la fiscalité domestique avec l'IS en retrait de 12,2%, l'IR qui réalise un bond de 6,1%, la TVA intérieure en hausse de 2%, les droits d'enregistrement et timbre qui s'apprécient de 7,4% et les majorations de retard qui bondissent de 17,4%. À noter que la baisse des impôts directs de 4% s'explique pour une grande partie par la diminution des recettes de l'IS de 4,2 milliards de dirhams, soit un recul de 12,2% qui résulte notamment de la baisse des versements effectués par certains gros contribuables, notamment OCP avec une baisse de 3,4 milliards de dirhams, Maroc Telecom, certaines sociétés du secteur financier, certaines cimenteries et autres. Enfin, la quatrième source des recettes fiscales est la stagnation des recettes non fiscales qui reculent légèrement de 0,1% résultant essentiellement de l'augmentation de 228,5% des fonds de concours se chiffrant à 3,6 milliards de dirhams contre 1,1 milliard de dirhams un an auparavant et du fait qu'en 2012, un montant de 3,3 milliards de dirhams a été réalisé au titre de la privatisation alors qu'en 2013, il n'y a pas eu d'opération de privatisation. Ainsi, le solde ordinaire du trésor ressort, à fin septembre 2013, négatif de 12,3 milliards de dirhams contre un solde négatif de 4,6 milliards de dirhams à fin septembre 2012. Aussi, le déficit du Trésor ressort à 42,5 milliards de dirhams, compte tenu d'un solde positif de 2,6 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un déficit du Trésor de 30,1 milliards de dirhams à fin septembre 2012.