Les dépenses ordinaires du Trésor ressortent en hausse de 16,4% à fin novembre 2012. En effet, selon le bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié conjointement par le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume, les dépenses ordinaires seraient en nette hausse à fin novembre 2012 en comparaison avec la période correspondante de 2011. Cet écart serait le résultat de l'augmentation des charges de la compensation de 36,5%, des salaires de 9,2%, des dépenses des autres biens et services de 14,4% et des charges en intérêts de la dette de 10%. Et toujours au niveau des dépenses, l'exécution de la loi de Finances laisse apparaître, qu'à fin novembre 2012, les engagements de dépenses enregistrent un taux d'engagement global des dépenses de 78% et un taux d'émission sur engagements de 88%, contre respectivement 82 et 87% un an auparavant. Aussi, les dépenses d'investissement augmentent de 4,2%, passant de 37,2 milliards de dirhams à fin novembre 2011 à 38,8 milliards de dirhams à fin novembre 2012. Dans ce sens, le bulletin signale l'ouverture de crédits supplémentaires de 10 milliards de dirhams au titre de la compensation. S'agissant des recettes du Trésor, le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume relèvent une augmentation des recettes ordinaires de 4,4% provenant de quatre sources différentes. À savoir, en premier, la hausse des recettes douanières de 1,9% avec les droits de douane qui on reculé de 10,8%, la TVA à l'importation qui a augmenté de 6,5% et les taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques qui se sont appréciés de 1%. En second lieu, le bulletin signale l'augmentation de 7,1% des autres TIC en raison essentiellement de la hausse de la TIC sur les tabacs manufacturés évaluée à 8%. La troisième source serait l'accroissement de 8,7% de la fiscalité domestique avec l'IS en hausse de 6,2%, l'IR qui réalise un bond de 17,3%, la TVA intérieure en hausse de 1,9%, les droits d'enregistrement et timbre qui s'apprécient de 11,1% et les majorations de retard qui reculent de 8,1%. Enfin, il s'agit de la diminution de 9,3% des recettes non fiscales résultant essentiellement de la réalisation en 2012 d'une recette de privatisation de 3,3 milliards de dirhams contre 5,3 milliards de dirhams un an auparavant, conjuguée à la hausse des recettes de monopole de 15%. Ainsi, le Trésor ressort avec un solde ordinaire négatif de 15,6 milliards de dirhams contre un solde positif de 4,1 milliards de dirhams à fin novembre 2011. Dans ce sens, le déficit du Trésor ressort à 47 milliards de dirhams, compte tenu d'un solde positif de 7,4 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un déficit du Trésor de 27 milliards de dirhams enregistré une année auparavant.