Les recettes ordinaires, à fin décembre 2011, sont en hausse de 9,7% en comparaison à fin décembre 2010. Les recettes ordinaires du Trésor ressortent en hausse de 9,7% contre des dépenses ordinaires flambant de 22% à fin décembre 2011. En effet, selon le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques publié par la Trésorerie générale du Royaume relevant du ministère de l'économie et des finances, les recettes ordinaires, à fin décembre 2011, sont en hausse de 9,7% à 190,96 milliards de dirhams en comparaison à fin décembre 2010 et de 6,6% hors privatisation. Aussi, ces recettes proviennent de la réalisation de 5,3 milliards de dirhams au titre de la cession de 20% du capital de la BCP, du versement par l'OCP de 3 milliards de dirhams au titre des dividendes contre 1 milliard de dirhams un an auparavant, de la hausse des impôts directs de 7,4%, des impôts indirects de 8,1% résultant essentiellement de la hausse de 14,8% de la TVA à l'importation, de 3,6% de la TVA intérieure des droits de l'enregistrement et 5,8% de timbre et de la diminution des droits de douane de 16%. Cependant, la hausse des impôts directs s'explique pour l'essentiel par l'augmentation des recettes de l'IS de 14,6% qui résulte notamment du versement par l'OCP d'environ 3 milliards de dirhams en 2011 alors qu'il n'avait rien versé en 2010 et de la réalisation de plus-values sur cession de Méditel. Au niveau des dépenses, la Trésorerie relève un taux d'engagement global des dépenses publiques de 91% et un taux d'émission sur engagements de 90%, contre respectivement 85 et 90% un an auparavant. Aussi, les dépenses ordinaires sont en hausse de 22% résultant des charges de la compensation qui ont atteint 41,1 milliards de dirhams (budget général et compte spécial du Trésor) contre 15,9 milliards de dirhams un an auparavant, de la hausse des dépenses de personnel de 10,3%, des charges en intérêts de la dette de 2,9% ainsi que de la baisse des autres biens et services de 1,5%. Cependant, les dépenses d'investissement stagnent avec une faible hausse de 0,6%. Elles passent de 50,3 milliards de dirhams (budget général et compte spécial du Trésor) à fin décembre 2010 à 50,6 milliards à fin décembre 2011. Pour sa part, le solde ordinaire ressort positif de 5,9 milliards de dirhams contre un solde positif de 22,5 milliards à fin décembre 2010. La Trésorerie relève, dans ce sens, un déficit du Trésor de 42,3 milliards de dirhams, compte tenu d'un solde positif de 2,4 milliards dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un déficit du Trésor de 28,4 milliards un an auparavant. Hors recettes de la privatisation, le déficit s'établit à 47,6 milliards de dirhams.