Les crimes contre l'humanité commis à Gaza par Israël suscitent la réaction de toutes les forces vives du monde, excepté celle des politiques. C'est ce qu'a dénoncé un collectif de 220 médecins belges qui a exprimé sa «déception et son indignation» face au «silence assourdissant» des politiques sur la crise humanitaire à Gaza. Dans ce sens, le collectif appelle les politiques à condamner clairement Israël pour les crimes contre l'humanité commis à Gaza et faire suivre cette condamnation d'un embargo militaire et économique. Dans une « Carte blanche » publiée par des médias locaux, les 220 médecins rejoignent ainsi l'appel de leurs collègues internationaux, publié cette semaine dans la revue médicale internationale The Lancet, afin de clairement condamner la violence à Gaza. Selon le collectif belge, mille maisons, mosquées, écoles et ports ont été détruits, ainsi qu'un hôpital de revalidation et une centrale d'ambulances. Les médecins ont souligné que la prise pour cible des hôpitaux par les bombardements n'a pas d'équivalent et est clairement un crime de guerre. Gaza n'offre aucun endroit sûr où se réfugier. Le collectif a également dénoncé que le fait que le travail du personnel médical soit rendu aussi difficile est «une véritable honte sur le plan humanitaire». Et de conclure : «Dans des situations de guerre, les médecins essayent de rester neutres car ils sont convaincus que chaque vie a la même valeur. Mais un conflit qui compte plus de 95 % de victimes d'un côté n'est pas une situation de guerre. C'est un massacre. Un conflit où des enfants innocents n'ont nulle part où aller, où ils sont systématiquement tués avec des bombes sur terre, en mer et dans l'air n'est pas une situation de guerre ».