Basket-ball : En dominant leurs adversaires d'un bout à l'autre, le Raja de Casablanca, le FUS de Rabat, l'ASS et le MAS décrochent leur billet pour le carré d'or. La fin du match WAC/RAJA a connu des événements antisportifs. C'est effectivement avec beaucoup de rigueur et de lucidité que le Raja de Casablanca s'en était tenu à son plan de route depuis l'entame des phases éliminatoires des huitièmes de finale de la coupe contre l'ASE en passant par le match aller contre le WAC dans l'étape des quarts de finale jusqu'au match retour dans la salle du WAC. En battant ce dernier dans son propre fief sur le score de 74/79, au terme d'un match maîtrisé de bout en bout, remarquable d'intensité et de constance, les Vert et Blanc ont prouvé, une fois de plus, que les problèmes ne peuvent en aucun cas affecter leur convoitise. Dès le coup d'envoi, sifflé par le duo arbitral Nacer Benaghmouch et Mohamed Ziad, d'ailleurs contesté en deuxième mi-temps, les hommes du président Rachid Boussaïri ont pris d'assaut le panier des locaux (0-6) puis (2 à 6), avant que ces derniers ne reviennent au score (6-6 à 4'24). Dès lors, Ayadi, Goboljob, Fenjaoui, Khattabi et Arazane, les cinq majeurs du WAC, ont maîtrisé le jeu intérieur mettant les attaquants du Raja hors de la zone dangereuse pour terminer le premier quart sur la marque serrée de 13-11. Le même scénario se répète lors du second quart temps, puisqu'aucun des protagonistes n'a pu prendre le large à cause de la prudence des deux coaches Bouchaïb Harass et Mustapha Tazaroualt. Le premier half se clôture sur la marque de 32-31. Après la pause, les deux formations ont fait preuve d'une carence de concentration qui s'est traduite par un énervement des joueurs, ce qui a poussé le fer de lance du Raja, Kamal Lichtaf, à commettre deux fautes successives synonymes d'exclusion, après avoir cumulé 5 fautes personnelles à 6'52 du troisième quart-temps, au moment où le match est encore relancé (40-40). Aussitôt après, tout le monde a cru que le Raja allait sombrer, mais c'est tout à fait le contraire qui se produit, le coach rajaoui incorpore un jeune espoir M'Saâdia Adnane qui a bien rempli sa mission. À trois minutes de la fin du troisième quart, les joueurs du WAC sont tombés dans une torpeur inexpliquée oubliant au fait la défense stricte sur Mustapha Khalfi, Amrallah qui étaient libres comme des oiseaux pour surclasser le WAC par plus de 16 pts, compte tenu des trois points acquis au match aller. Le quart s'achève par 46/57. À six minutes du quatrième quart, le score s'accentue (49-64) en faveur du RCA, ce qui a incité le manager des rouges à demander un temps mort fructueux pour essayer de mettre de l'ordre à la maison. Sitôt dit, sitôt fait, le WAC se réveille par le biais de Karim Ayadi, auteur de 36 points (5/5) à 3 points + 5 passes décisives et sept rebonds défensifs. Malgré tous les efforts entrepris par le staff du WAC (64-69 à 2'28), les verts ne lâchent pas le morceau et parviennent à sortir victorieux avec à l'appui le billet pour le carré d'AS 74/79 score final. Il convient également de signaler les événements non sportifs entre Mourad Fenjaoui, ex-joueur du Raja, et le coach du Raja, Mustapha Tazaroualt, qui se sont échangés des coups de poings. Ce qui a déclenché une échauffourée heureusement maîtrisée par le service d'ordre. L'équipe du FUS a, pour ainsi dire, déjà le billet des demi-finales en poche puisqu'elle avait gagné à Rabat sur un sore fleuve. La rencontre de ce week-end n'a pas changé le verdit du match aller. Même avec une défaite de 78/73, les co-équipiers de Merouane Moutalibi jouent les demi-finales. Grâce à son énergie défensive à son attaque infernale très bien menée par Zouheïr Bouronis, Mustapha Didouche, Abdellah El Hassouni et consorts, l'ASS n'a fait que confirmer les ambitions de son jeune coach, Saïd Bouzidi. À l'opposé, les amis de Retnax de la RSB bien orchestrée par le manager Bouchaïb Azhari, ont tout fait pour gagner 76/72 sans pour autant parvenir à remonter le score à plus de 13 points,ce qui est synonyme de disqualification. La défaite de l'IRT à domicile était lourde de conséquences, c'est pourquoi tous les observateurs ont prématurément qualifié le MAS pour les demi-finales. Le match retour était une simple formalité pour les hommes d'Ahmed Mernissi qui ont encore une fois estoqué leur vis-à-vis sur le score sans appel de 75/63. Une victoire, certes, très significative qui donnera du sang neuf au MAS pour le reste de la compétition en toute sérénité.