Décidément pour vendre et accrocher les lecteurs, certains supports écrits ne reculent devant rien. On découvrait hier sur la UNE d'un quotidien arabophone un titre en grands caractères sur un prétendu scandale relatif à la vente de terres agricoles propriété de l'Etat à un promoteur immobilier. Sauf qu'à la lecture de l'article, si l'on peut qualifier cet écrit d'article journalistique, on se rend vite compte du grand décalage entre un titre racoleur et un contenu qui n'a finalement ni queue ni tête. A la direction des domaines, du ministère des finances, contactée par Aujourd'hui le Maroc, on indique d'abord que «les 6.700 hectares cités dans l'article n'existent pas et n'ont jamais existé». La même source explique, au même titre, qu'une parcelle de 309 hectares qui appartenait à l'Etat, attribuée dans un premier temps à un investisseur pour un projet agricole, a été récupérée, l'opérateur en question n'ayant pas réalisé l'investissement à l'expiration de son contrat. Ceci relève d'une procédure normale et généralisée. Une fois la parcelle récupérée, l'Etat était en droit de l'attribuer de la manière la plus régulière dans le cadre d'un projet national comme celui des villes nouvelles. «Hormis cela, tout le reste est faux et a été publié sans que le journaliste ait pris la peine de vérifier la véracité», se désole un haut responsable à la direction des domaines. Voilà qui ne contribue guère à l'amélioration de l'image du journalisme chez nous…