Les parlementaires du PAM s'impatientent déjà. En effet, le Parti authenticité et modernité (PAM) ne veut pas attendre jusqu'à la session parlementaire du printemps. Alors que la session d'automne vient à peine d'être clôturée par les deux Chambres parlementaires, le bureau politique du PAM demande la tenue d'une session parlementaire extraordinaire. Au cours de leur dernière réunion, les membres du bureau politique ont étudié cette mesure «nécessaire» selon cette formation politique d'opposition pour des raisons multiples. «Le parti appelle à la tenue d'une session parlementaire extraordinaire premièrement pour l'organisation de la séance annuelle réservée à la présentation par le chef de gouvernement du bilan des politiques publiques conformément aux dispositions de l'article 101 de la Constitution qui n'a pas été encore mis en œuvre. Deuxièmement, le chef de l'Exécutif devra au cours de cette session extraordinaire présenter sa vision pour la régionalisation attendue par de larges couches de la société marocaine ainsi que les échéances électorales liées à ce chantier», lit-on dans le communiqué du bureau politique. Les Pamistes ont, par ailleurs, affiché leur mécontentement par rapport à l'attitude gouvernementale «négligeant les initiatives législatives des parlementaires». S'agissant de la polémique actuelle sur le programme «Massar» dans les écoles marocaines, le parti tient pour responsable le gouvernement dans la tension actuelle dans les milieux éducatifs du pays. La même source nous informe également que le bureau politique a examiné l'état d'avancement des préparatifs pour le prochain congrès constitutif de l'organisation des femmes du PAM. A noter que ce parti fait partie de l'opposition parlementaire depuis les élections législatives de 2011 remportées par le PJD. Le PAM compte un groupe parlementaire de 47 députés à la Chambre des représentants alors que son groupe à la deuxième Chambre dispose de 62 conseillers, ce qui en fait la première force parlementaire à la Chambre des conseillers.