Le secrétaire général du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah, a affirmé, samedi, lors d'un meeting à Tanger, que son parti dispose de la ligne de conduite politique la plus claire. Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) ouvre le bal de la rentrée parlementaire printanière. Le PAM a tenu, samedi 3 avril, à Tanger, une réunion avec les parlementaires du parti aux deux Chambres du Parlement, en préparation de la session d'avril. Les membres du bureau national du PAM ont pris part à cette rencontre qui s'est penchée essentiellement sur l'examen de l'orientation politique du parti en tant que formation d'opposition et l'évaluation du bilan des deux groupes parlementaires du PAM lors de la session d'automne du Parlement. Ainsi, le secrétaire général du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah, a mis l'accent, dans une allocution lue en son nom par le porte-parole du parti, Salah El Ouadie, sur le «bilan positif» des groupes parlementaires du PAM. M. Biadillah a affirmé, en plus, que «le PAM incarne une force qui a su redonner la vie à la Chambre des conseillers et a permis au débat politique au sein de la Chambre des représentants de retrouver sa pertinence». «Certes, les avis divergent à propos de l'évaluation du bilan institutionnel de cette session, mais tout le monde a affirmé que cette session a été marquée par votre rendement et votre action. Tout le monde a découvert que vous n'êtes pas des «transhumants» mais des porteurs du projet du PAM», a indiqué le secrétaire général du PAM, en s'adressant à ses parlementaires. M. Biadillah a précisé que les députés et conseillers du PAM «ont su développer une nouvelle approche de l'opposition, une opposition constitutionnelle, démocratique, responsable, nationale, sereine et créative, une opposition qui se démarque des exemplaires préétablis et qui innove en matière de conciliation entre les équilibres politiques, résultat des élections législatives de 2007 et le renforcement des bases juridiques des grands chantiers conduits par SM le Roi Mohammed VI». Le secrétaire général a noté, en outre, que «le concept d'opposition du PAM n'exploite pas les sentiments de la masse, n'emploie pas les questions sacrées, n'utilise pas la violence verbale et ne transporte jamais les formes de protestation malhonnêtes à l'institution du Parlement dont le fonctionnement est régi par des lois et des coutumes bien déterminées». Par ailleurs, M. Biadillah n'a pas manqué de souligner «certaines insuffisances qui ont marqué l'action des parlementaires du PAM», notamment «le phénomène de l'absentéisme lors des réunions des commissions et des séances plénières». Concernant l'orientation politique du parti, M. Biadillah a précisé que «le PAM est l'acteur politique disposant de la ligne politique la plus claire». Selon lui, «le PAM n'a pas obéi à la logique du marchandage, n'a pas entamé des alliances avec des partis ne partageant pas ses principes et a refusé de se livrer à la surenchère pour réaliser des avantages politiques». M. Biadillah s'est demandé, en revanche, si «le PAM devrait continuer à jouer le rôle de l'opposition à travers la même conception de la session d'automne, ou bien les nouvelles donnes imposent au parti de changer de conduite à l'égard du gouvernement actuel et des grandes équilibres politiques». Cette interrogation émanant du leader du PAM et président de la deuxième Chambre du Parlement serait-elle un message adressé à la majorité gouvernementale signifiant que le parti pourrait durcir le ton à l'égard du gouvernement ou aller même jusqu'à abandonner sa position politique oscillant entre l'opposition et le soutien critique pour devenir un opposant direct et intransigeant. «Le PAM incarne l'opposition forte et ce à travers deux principaux indices: la forte présence des parlementaires du PAM et une opposition forte selon les chiffres et les dossiers. Nous continuons à jouer pleinement notre rôle de contrôle au sein de l'institution législative en mettant l'accent sur les grands dysfonctionnements politiques et nous œuvrerons pour y remédier», précise Ahmed Touhami, chef du groupe parlementaire du parti à la Chambre des représentants dans une déclaration à ALM.