Le PAM accorde un grand un intérêt à la dynamique politique que connait le champ partisan, dans un Maroc porteur d'un projet démocratique et moderniste, a affirmé, samedi à Bouznika, le secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), M. Mohamed Cheikh Biadillah. Le fait que 90 pc des voix exprimées lors des dernières élections communales, l'activisme que connaissent les différentes formations aussi bien celles appartenant à la majorité qu'à l'opposition et l'émergence sur la scène politique nationale de questions liées à la polarisation et aux alliances à l'approche des législatives de 2012, confirment la justesse de l'"offre politique" du PAM, a indiqué M. Biadillah dans une allocution au nom du bureau national du PAM à l'ouverture de la deuxième session de cette instance. Pour le SG du PAM, "la pluralité numérique d'aujourd'hui, est devenue fatale pour le processus démocratique, après avoir été lors de la mise en place de notre expérience constitutionnelle au lendemain de l'indépendance, un signe positif et distinctif dans un espace régional et international fasciné par l'idée du parti unique". La philosophie qui a présidé à la création du parti est fondée sur la nécessité pour le paysage partisan de s'inscrire dans la dynamique des réformes structurantes et dans les chantiers des mutations profondes qui s'opèrent dans le pays, et de se départir des idéologies obsolètes qui le condamnaient à un attentisme mortel qui tue l'esprit de l'initiative et de la créativité, a estimé M. Biadillah. Et de souligner que l'accumulation positive a également eu un impact sur la création du parti, affirmant que le PAM a porté avec conviction le slogan du "Maroc de demain" et d'une autre pratique de la politique, tout en encourageant les élites à s'intéresser à la chose publique et les citoyens à se réconcilier avec les urnes ainsi que le retour de la confiance dans notre édifice institutionnel et notre démocratie naissante". Tout le monde à commencé à découvrir ce discours juste après le premier congrès du parti, en particulier lors des meetings, a-t-il dit, précisant que le PAM, animé par la ferme volonté de "faire la politique autrement", a privilégié, dans son approche et mode d'action, l'écoute des citoyens, la proximité et la participation. Il a également relevé que le PAM a combattu sur plusieurs fronts, qui touchent aussi bien les domaines de l'organisation, de l'encadrement et de la communication et s'est engagé dans des batailles électorales qui se sont déroulées, par moments, dans un climat de tension et d'hostilité injustifié. Le PAM a également choisi d'ignorer les conflits marginaux, "convaincu que ceux-ci ne feront qu'altérer sa contribution à l'édification du +Maroc du possible+, objectif escompté aussi bien par le parti que par toutes les forces qui croient à la modernité, à la démocratie et à l'efficience du modèle marocain". Par ailleurs, M. Biadillah a indiqué que le passage du PAM à l'opposition et le retrait de son soutien à la majorité gouvernementale actuelle, ne faisait nullement partie de l'agenda politique du parti de 2009, ajoutant que le parti continue de jouer son rôle avec sérieux et responsabilité au sein de l'opposition tout en gardant à l'œil la préservation des équilibres politiques établis au service des intérêts suprêmes du pays. Pour lui, le PAM ne pratique pas l'opposition pour l'opposition, qui n'est pas une finalité en soi et ne signifie nullement obstruction. "Notre opposition, a-t-il expliqué, est empreinte des principes de la citoyenneté et de la force de proposition afin de mieux servir notre projet démocratique et moderniste. Le programme du PAM a incontestablement marqué la session législative printanière, en particulier lors de l'examen du projet de la loi de Finances, du projet de loi organique relative au Conseil économique et social et du nouveau code de la route, ou encore à travers le travail des commissions permanentes et des mécanismes de contrôle possible, a estimé M. Biadillah. Abordant les précédentes échéances électorales, le SG du PAM a indiqué que l'année écoulée a été une année électorale par excellence qui a placé le parti au sommet du paysage partisan et a mis ses militants devant de nouveaux défis liés à la gestion quotidienne des communes, provinces et régions. Le PAM a instauré une nouvelle culture partisane et ouvert la porte devant des compétences qui se sont retirées de la scène politique ou qui n'ont jamais pratiqué la politique, contribuant ainsi au renouvellement des élites locales, a-t-il dit. La manière remarquable avec laquelle le parti a géré la phase des élections a été suivie par une clarté en matière de conclusion des alliances à travers lesquelles le PAM a voulu confirmer qu'il n'est pas lié par des calculs politiques étriqués, mais qu'il est porteur d'un projet sociétal de long terme qui rejette les dysfonctionnements partisans, a indiqué M. Biadillah. Le SG du PAM a, en outre, critiqué les lacunes des dernières élections, rappelant les positions du bureau national par rapport à l'utilisation de l'argent sale et la corruption, rappelant que les communiqués publiés à ce sujet ont plaidé en faveur de l'immunisation du paysage politique contre les prévaricateurs et les "professionnels des élections". Evoquant la phase post-électorale, M. Biadillah a indiqué que le parti entame une nouvelle phase de restructuration interne qui répond aux défis de la conjoncture actuelle, en assurant la régularité de ses rencontres, en interaction intelligente avec les développements nationaux et internationaux, et en adoptant une politique de communication avec son entourage et en entreprenant des initiatives qui privilégient la patrie et le patriotisme. Parmi ces initiatives, M. Biadillah a cité la mise en oeuvre du contenu du discours royal du 6 novembre dernier, la lutte contre toutes les tentatives visant à porter atteinte à l'initiative d'autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine, l'appel à un dialogue national sur la presse afin de rompre avec la phase de tension et d'incompréhension et de promouvoir la presse en tant que levier essentiel pour notre démocratie et notre modèle de gestion et de gouvernance. Concernant l'aspect organisationnel du parti, le SG du PAM, a indiqué que ce volet requiert un grand intérêt à travers notamment la révision des bureaux provinciaux et régionaux provisoires et l'élaboration de plans de développement régionaux et communaux en concertation avec les acteurs de la société civile, ajoutant que cela s'inscrit en perspective de la tenue du deuxième congrès du parti afin de sortir de la phase consensuelle vers une nouvelle étape de restructuration qui reflète la richesse humaine du parti et sa présence dans les différentes régions du Royaume. Pour ce qui est de la régionalisation, M. Biadillah a indiqué que le PAM a présenté à la commission consultative de la régionalisation (CCR) sa vision à ce sujet, ajoutant que le parti a associé ses structures régionales au processus de réflexion et de concertation et s'est ouvert sur des compétences régionales et locales de diverses horizons en faisant la jonction entre le dialogue politique profond et les théories scientifiques fondées et ouvertes sur les expériences internationales comparées. Il a rappelé, dans ce sens, l'organisation de douze rencontres régionales axées sur des thématiques diverses et variées ayant suscité des débats de fond responsables sur les préoccupations locales, régionales, nationales et universelles. Au programme du deuxième conseil national du PAM figurent notamment l'examen et l'adoption du règlement intérieur, l'examen des rapports des commissions d'Ethique et de la Transparence et d'audit, ainsi qu'un document sur la régionalisation avancée.