La pratique politique, telle qu'exercée, de manière différente, par le parti authenticité et modernité (PAM), requiert l'abandon des vieux résidus culturels et politiques, a souligné, samedi, le président du congrès national du PAM, M. Hassan Benaddi. S'exprimant à l'ouverture des travaux du deuxième congrès national du parti, M. Benaddi a signalé que "ces résidus ont mené à la désaffection des électeurs et à l'abdication des élites, alors que leurs répercussions dramatiques menacent les acquis démocratiques et entravent la marche du pays sur la voie de l'édification d'un Maroc nouveau, imprégné de son histoire profonde et de son authenticité ancrée et tournée vers des perspectives modernes et prometteuses ". Evoquant les précédentes échéances électorales pour le renouvellement du tiers de la chambre des conseillers, M. Benaddi a noté que le parti a réalisé lors de ces échéances un succès éclatant en occupant la première position sur la liste des huit partis qui encadrent désormais la paysage partisan national. Il a rappelé, à cet égard, les fondements de l'action politique noble à travers le respect des engagements et promesses et les principes et choix annoncés au jour du lancement du parti, mettant en avant les valeurs de défense de la démocratie, de lutte contre la corruption, la consécration de la proximité auprès du citoyen et son encouragement à l'initiative et à la création. Il a, en outre, indiqué que le PAM était présent avec force à ce rendez-vous électoral et aux échéances de juin 2009, notant qu'il a fait face à ceux qui tentaient de torpiller son projet, comme il œuvre pour lutter contre la corruption et corrupteurs et s'ouvrir sur les différentes composantes sérieuses dans le paysage politique "pour examiner les perspectives de coordination et d'action commune". M. Benaddi a, de même, noté que "le sérieux et l'objectivité requièrent que l'on fasse montre de pondération et d'esprit de responsabilité jusqu'à ce que se définissent les contours de ce qui va résulter de la mobilité que connaîssent toutes les organisations partisanes". Après avoir souligné la pertinence du choix du parti de s'adresser à de larges couches de citoyens qui ne participaient pas à la vie politique, il a indiqué que sa formation politique est convaincue que "ce qui a été altéré pendant des dizaines d'années de pratiques malsaines, ne saurait être réparé en quelque mois, bien que cela ne nous dispense pas du devoir d'honorer nos engagements en ce qui concerne la nécessité de contribuer à relever ce défi". M. Benaddi a, dans ce cadre, plaidé pour la mise en palce d'un outil partisan moderne, se basant en cela sur les principes annoncés au début, et l'ouverture de manière à ce que chaque Marocain puisse se reconnaître dans ce parti, dont les orientations et programmes sont élaborés selon une démarche participation, d'écoute et avec les contributions du citoyen. Il a, par ailleurs, indiqué que la réunion du congrès national du parti se tient dans une conjoncture politique caractérisée notamment par la succession des initiatives nationales lancées par SM le Roi Mohammed VI. Mettant en valeur les réalisations énormes, structurantes et innovantes, accomplies, sur les plans économique et social durant la première décennie du règne de SM le Roi Mohammed VI, il a noté que la deuxième décennie commence sur un rythme élevé de réformes, citant à ce propos la parachèvement du cycle des institutions nationales à travers la création du conseil économique et social (CES) et le lancement du chantier de la troisième génération des réformes par l'annonce de la création de la commission consultative sur la régionalisation (CCR). Et d'ajouter que "deux champs de la vie nationale sont restés en retard par rapport aux réformes et réalisations qu'a connues notre pays, en l'occurrence le secteur politique, en particulier l'action des partis, et celui des médias, notamment de la presse écrite, exprimant la détermination du PAM à œuvrer pour contribuer à leur réhabilitation et leur développement". Intervenant à l'ouverture des travaux de cette session, le Secrétaire général du parti, M. Cheikh Biadillah avait indiqué que le PAM accorde un grand un intérêt à la dynamique politique que connait le champ partisan, dans un Maroc porteur d'un projet démocratique et moderniste. La philosophie ayant présidé à la création du parti est fondée sur la nécessité pour le paysage partisan de s'inscrire dans la dynamique des réformes structurantes et dans les chantiers des mutations profondes qui s'opèrent dans le pays, et de se départir des idéologies obsolètes qui le condamnaient à un attentisme mortel qui tue l'esprit de l'initiative et de la créativité, a estimé M. Biadillah. Le programme du deuxième congrès national du PAM prévoit l'examen et l'adoption du règlement intérieur, l'examen du rapport du comité de déontologie, et du rapport du comité de transparence et de contrôle financière, outre une feuille sur la régionalisation élargie.