Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a tenu, samedi à Tanger, une réunion avec les parlementaires du parti aux deux chambres du Parlement, en préparation de la session du printemps. Cette rencontre, à laquelle ont pris part les membres du bureau national du PAM, s'est notamment penchée sur l'examen des positions du parti à l'égard de l'action gouvernementale et de son rôle de contrôle au sein de l'institution législative, ainsi que sur son orientation politique à la lumière de son référentiel en tant que formation d'opposition. A cette occasion, le secrétaire général du PAM, M. Mohamed Cheikh Biadillah a souligné que le parti a su durant la session d'automne "développer une nouvelle approche de l'opposition constitutionnelle, démocratique, responsable, nationale, sereine et créative". "Allons au-delà des sentiers battus, le modèle d'opposition suivi par le parti est novateur en matière de conciliation entre les équilibres politiques et le souci de renforcement des bases juridiques des chantiers structurants menés sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI", a expliqué M. Biadillah, dans une allocution lue en son nom par le porte-parole du parti, M. Salah El Ouadie. Il a dans ce sens salué "le bilan positif" du PAM au sein des deux chambres du parlement, soulignant que le parti a grandement contribué à l'élévation du niveau de débat politique au sein de la Chambre des représentants. Le secrétaire général du parti a en outre souligné certaines insuffisances de l'action de l'institution législative, citant notamment le phénomène d'absentéisme lors des réunions des commissions ou des séances publiques. M. Biadillah a, par ailleurs, relevé que le parti a été "l'acteur disposant de la ligne politique la plus claire", du fait qu'il n'a pas obéi à la logique du marchandage, qu'il s'est refusé à sceller des alliances avec des partis ne partageant pas ses principes et qu'il s'est gardé de se livrer à des surenchères en vue d'en tirer un quelconque avantage politique. Dans le même ordre d'idée, M. Biadillah s'est demandé "si la nouvelle donne sur le paysage politique exigera une nouvelle approche vis-à-vis du gouvernement et des grands équilibres politiques". Pour sa part, le secrétaire général adjoint et président du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des conseillers, M. Hakim Benchamach, a noté que la dynamique ayant marqué le paysage politique marocain lors des deux dernières sessions législatives requiert une redéfinition de la forme d'opposition choisie par le parti. La tendance vers la polarisation du champ politique et la résurgence d'un ensemble de dysfonctionnements dans plusieurs secteurs sont autant de facteurs qui militent en faveur d'une opposition constructive, à même de soutenir les chantiers de réforme lancés par le Souverain et d'enrichir l'expérience marocaine et le projet moderniste et démocratique, a-t-il précisé. Après avoir rappelé que le gouvernement en est à la moitié de son mandat, M. Benchamach a fait savoir que le PAM exhortera le Premier ministre à présenter devant le parlement le bilan de l'action du gouvernement, et le questionnera au sujet des réalisations de l'exécutif, du degré de réalisation des engagements pris et des secteurs en difficulté. De son côté, le président du groupe du PAM à la Chambre des représentants, M. Ahmed Touhami, a présenté le bilan de son groupe sur les plans de la législation, du contrôle de l'action gouvernementale et de la diplomatie parlementaire.