La Mauritanie continue de jouer les équilibristes avec ses deux grands voisins maghrébins. Après la signature, jeudi à Rabat, avec le Maroc d'un protocole d'accord portant sur le renforcement du partenariat dans l'électricité et les énergies renouvelables, la Mauritanie a mis le cap sur l'Algérie. Le directeur général de la Société mauritanienne des hydrocarbures, Ismaïl Abdel Fattah, s'est réuni, dimanche 26 janvier à Alger, avec le PDG de la Sonatrach (Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures), Rachid Hachichi. «Les discussions entre les deux parties ont porté sur l'identification des opportunités d'investissement et la mise en œuvre de projets stratégiques d'intérêt mutuel. Ces projets couvrent l'ensemble de la chaîne de valeur du secteur des hydrocarbures, allant de l'exploration et la production à la commercialisation», indique le groupe algérien dans un communiqué relayé par des médias locaux. Lors de la 9e session de la commission mixte bilatérale de haut niveau, tenue en septembre 2022 à Nouakchott, l'Algérie s'est engagée à réaliser un gazoduc reliant les deux pays. Lors de la réunion du 20 décembre 2024 à Casablanca, le roi Mohammed VI et le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani se sont engagés «à développer des projets stratégiques pour la liaison entre les deux pays voisins, et à coordonner leurs contributions dans le cadre des initiatives royales en Afrique, particulièrement le gazoduc Africain-Atlantique et l'initiative visant à favoriser l'accès des Etats du Sahel à l'océan Atlantique», avait annoncé alors le cabinet royal dans un communiqué.