Le gouvernement est dans la dernière ligne droite de la mise au point des différents textes juridiques devant régir les prochaines échéances législatives. Après l'examen des pré-projets électoraux concernant l'observation du processus électoral par des ONG non gouvernementales et le renouvellement des listes électorales, le conseil du gouvernement, réuni mercredi sous la présidence du chef de gouvernement Abass El Fassi a adopté deux projets de loi organique. Le premier projet n°27-11 porte sur la chambre des représentants et le second (n°29-11) concerne les partis politiques. Ces deux projets devaient être examinés jeudi lors d'un Conseil des ministres, présidé par SM le Roi Mohammed VI, avant d'atterrir au Parlement pour être débattus par les commissions compétentes, avant leur adoption par les députés lors d'une session extraordinaire. Un décret concernant la tenue de cette session extraordinaire du Parlement, fort probablement au cours de la semaine prochaine, devait être promulgué jeudi au Conseil des ministres. A souligner dans ce cadre que les projets en question avaient fait l'objet de larges débats et concertations entre les différentes formations politiques et le ministère de l'Intérieur. Les deux parties ont opté pour une approche consensuelle concernant les préparatifs des prochaines échéances électorales, a tenu à rappeler le chef du gouvernement au début des travaux du Conseil du gouvernement. Toujours dans ce registre des préparatifs du cadre règlementaire pour la tenue des prochaines élections législatives, des alliances s'annoncent et des rapprochements se déclarent entre des formations politiques de droite comme de gauche. Si des composantes de la Koutla et des partis de la Gauche travaillent d'arrache-pied pour former un bloc démocratique, force est de constater que la sortie de deux partis de la majorité gouvernementale pour s'allier avec deux autres partis a suscité de vives réactions. Dans un communiqué rendu public à la suite de la réunion de son bureau politique, le Parti du progrès et du socialisme (PPS)a exprimé «son étonnement de la position ambiguë de deux composantes de la majorité qui se comportent, tantôt comme membres de la majorité, tantôt comme alliés d'une coalition de quatre partis». L'allusion est faite à la coalition formée dernièrement entre le Mouvement populaire (MP), le Rassemblement national des indépendants (RNI), l'Union constitutionnelle (UC)et le parti authenticité et modernité (PAM). Les deux premières formations sont dans la majorité gouvernementale alors que les deux autres sont dans l'opposition. Cette attitude «renvoie une image négative de l'action partisane et porte atteinte à sa crédibilité», déplore le communiqué du BP du PPS qui a «réitéré son engagement politique et moral envers la majorité parlementaire actuelle». La question a été soulevée jeudi lors de la conférence de presse du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri. Il a affirmé que la majorité gouvernementale «est opérationnelle et toutes ses composantes, au premier chef les cinq partis qui la composent, s'en tiennent toujours à la charte éthique et aux engagements du gouvernement».