Le transfert illégal de capitaux à partir du Maroc se poursuit toujours selon le PAM (Parti authenticité et modernité). En effet, un communiqué du bureau politique du parti affirme que l'hémorragie des capitaux n'a pas cessé alors que le pays connaît une crise de liquidités et une aggravation de l'endettement public. Il s'agit de la deuxième fois que le PAM (opposition parlementaire) attire l'attention du gouvernement sur ce phénomène. Quelques mois auparavant, le président du conseil national du parti, Hakim Benchemach, avait avancé le chiffre de 25 milliards de dirhams sortis illégalement du Maroc vers l'étranger. Par ailleurs, les membres du bureau politique du parti ont évoqué, lors de leur réunion hebdomadaire, le bilan du gouvernement Benkirane une année après sa formation. Il faut dire que les Pamistes ont dressé un bilan peu reluisant de l'Exécutif. Ils ont, dans ce sens, évoqué le recul de la plupart des indicateurs économiques du pays et l'absence de mesures efficaces pour l'amélioration du quotidien des citoyens. Des reculs au niveau des droits de l'Homme et le retour de la torture ont également été pointés du doigt dans le communiqué du PAM. «Face à ce bilan médiocre de l'action gouvernementale, le bureau politique invite le gouvernement à sortir de son isolement et de se débarrasser de son discours populiste. Le bureau l'invite également à adopter une approche participative pour trouver des solutions réalistes à tous les problèmes et contraintes», lit-on dans le communiqué. Sur un autre registre, les responsables du PAM n'ont pas manqué de commenter le dernier passage du chef de gouvernement à la Chambre des représentants dans le cadre des séances de questionnement mensuelles sur la politique générale. Ils ont ainsi exprimé leur désapprobation de l'attitude du chef de gouvernement qui a «attaqué tous les groupes parlementaires ayant critiqué le rendement du gouvernement». Le PAM a également critiqué l'amalgame entre les fonctions gouvernementales et celles partisanes. A noter enfin que le parti avait décidé de rester dans les rangs de l'opposition après les élections législatives du 25 novembre 2011. Il compte dans la première Chambre parlementaire un groupe de 47 députés, soit la quatrième force parlementaire derrière le PJD (106 sièges), le parti de l'Istiqlal (60 sièges) et le RNI (52 sièges).