Le Parlement entame, vendredi 9 avril, la session printanière de la 3ème année législative. Les parlementaires s'attendent à une session chargée et animée. Quelle ambiance promet la session du printemps? C'est la question qui anime le débat auprès des observateurs de la scène politique nationale. Après une session printanière de l'année 2009 marquée par les préparatifs pour les Communales et la session précédente d'automne absorbée par le débat sur la loi de Finances, l'institution législative a, aujourd'hui, du pain sur la planche pour la deuxième mi-temps de la troisième année législative. «On s'attend à une session trop chargée et très animée», souligne Abdelouahed Souhail, membre du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Selon Driss Lachguer, ministre chargé des Relations avec le Parlement, pas moins de 52 projets de loi sont à l'ordre du jour des séances de travail du Parlement. D'après ce dernier, 13 projets de loi sont déjà prêts et n'attendent que leur adoption par les parlementaires. «Nous espérons que nous serons en mesure d'entériner les textes de loi avant la fin de la session», note M. Lachguer. Selon le ministre chargé des Relations avec le Parlement, parmi les projets de loi importants figurent, entre autres, le texte organisant la profession du notariat, le projet de loi concernant la lutte contre le hooliganisme dans le sport ainsi que la loi organisant le transport des produits dangereux. En dehors du travail législatif, la session printanière sera également marquée par la présentation du bilan d'étape du gouvernement qui est à son mi-mandat. Parmi les étapes qui caractérisent également cette session, on cite l'élection du président de la première Chambre même si la question est déjà tranchée. En effet, la classe politique a plébiscité Abdelouahed Radi, premier secrétaire de l'USFP, comme président de l'Assemblée. Les partis de la majorité se sont accordés, lors d'une réunion tenue mardi 6 avril, à soutenir la candidature de Abdelouahed Radi au perchoir. La session printanière promet, par ailleurs, une tension politique entre la majorité et l'opposition. «La session printanière du Parlement sera marquée essentiellement par un débat politique passionné, à partir du moment où les composantes de l'opposition ont officiellement décidé d'élever le degré de leur opposition contre le gouvernement», affirme Driss Lachguer. En effet, à quelques jours de la rentrée parlementaire, le Parti Authenticité et Modernité a menacé le gouvernement d'un nouveau style d'opposition. Dans un communiqué rendu public par le parti à l'issue d'une rencontre tenue la semaine dernière avec ses députés en préparation de la session parlementaire, le PAM a affirmé que «la pratique de l'opposition par ses députés au sein du Parlement doit rester fidèle aux principes et constantes du parti en tant qu'opposition constructive et responsable».