Les mariages avec un conjoint venu du pays sont en perte de popularité parmi la deuxième génération des immigrés marocains résidents en Belgique, selon une étude sur les choix conjugaux des personnes issues de l'émigration publiée lundi. L'étude menée par l'Université de Gand (UGent) révèle une baisse progressive des unions avec un conjoint venu du pays qui sont passées de 53% en 2001 à 38% en 2008. Entre 2001 et 2008, la Belgique a enregistré quelque 27.614 mariages d'immigrés marocains de la deuxième génération. Selon les résultats de cette étude, cette diminution s'est faite essentiellement au profit d'unions locales entre les Marocains de Belgique. Depuis 2006, le premier choix se porte sur un partenaire issu de la communauté marocaine de Belgique, ce qui a porté le nombre des unions locales homogames à 45,5% en 2008 contre 36% en 2001, d'après l'étude. Les mariages mixtes avec des conjoints n'appartenant pas à la même communauté ethnique ont gagné aussi en popularité passant de 11 % en 2001 à 16,5 % en 2008. L'étude souligne, en outre, qu'en 2001, la majorité des personnes d'origine marocaine opte pour un conjoint migrant (56 % des hommes et 52 % des femmes) et qu'en 2008 cette proportion représente moins de la moitié avec 49,7 % chez les hommes et 44,5 % chez les femmes. Toutefois, le mariage avec un conjoint venu du pays reste toujours l'option dominante chez les Marocains de la première génération et représente 60% de leurs choix conjugaux.