Sans la moindre pudeur, Mahmoud, quadragénaire, a abusé d'une fillette de sept ans dans une chambrette aménagée dans un publiphone à Sidi Othmane. Fatiha, sept ans, était en compagnie de sa mère dans un publiphone installé au quartier Sidi Othmane à Casablanca lorsqu'elle disparut tout à coup. Où est-elle partie ? Sa mère, plongée dans une conversation téléphonique avec un membre de sa famille ne s'en est pas rendu compte. Elle croyait que Fatiha était en compagnie de Mahmoud, le gérant du publiphone. Elle avait l'habitude de plaisanter avec lui à l'instar des autres enfants du quartier. Tout le monde est au courant que Mahmoud aime les enfants, rigole avec eux, leur offre des bonbons et autres friandises. Il est quadragénaire. Quand il a quitté le lycée pour émigrer vers la Norvège, il n'avait pas son baccalauréat. Là, il a fait la connaissance d'une Canadienne qui deviendra sa femme et avec laquelle il a eu un enfant. Ce dernier décédera trois mois après sa naissance. La relation conjugale s'est envenimée au point que sa femme s'est adressée à la justice de son pays. Finalement Mahmoud, a été refoulé. A son retour à la mère-patrie, il a travaillé dans plusieurs sociétés. Entre temps, son oncle, ressortissant marocain en France, lui a demandé de se charger de son publiphone. Ses voisins l'apprécient depuis et le respectent. Et les enfants du quartier n'hésitent pas à l'appeler “Mon oncle“. La mère de Fatiha a perdu la tête quand elle n'avait pas trouvé sa fille. Elle a tourné ses yeux à gauche et à droite, cherché aussi Mahmoud pour lui demander s'il avait vu la fillette. Elle ne l'a pas trouvé à sa place. Où était-il passé ? La mère appelait sa fille à haute voix. Une femme lui demanda si Fatiha connaissait bien le chemin allant à destination de chez elle. La mère a répondu affirmativement. “Elle est peut-être à la maison“, lui a dit la femme tentant de la calmer. La mère sort du publiphone, et se dirige vers sa demeure, mais il n'y avait personne. Elle a demandé aux voisins s'ils avaient croisé Fatiha. Personne n'avait vu la petite. Fortement perturbée, la mère sort de chez elle sans destination précise. Elle marchait précipitamment et tournait sa tête à gauche et à droite tout en pleurant et appelant Fatiha. Quelques mètres plus loin, elle l'a croisée en compagnie de l'une de ses voisines. “Où étais-tu ?“, lui demande-t-elle. La femme qui l'accompagnait lui a expliqué qu'elle l'avait trouvée en compagnie de Mahmoud. Hors d'elle, la mère n'a pas hésité de lui donner une raclée sur le champ. Tout à coup, elle s'aperçoit qu'un liquide maculait la jupe de la petite. C'est quoi ? s'interroge-t-elle furieusement. Fatiha s'est contentée de la regarder sans répondre. Qui t'a fait ça ? Aucune réponse. La mère saisit sa fille et retourne illico au publiphone pour demander à Mahmoud s'il avait touché à sa fille. “Non, elle est comme ma propre fille“, lui répond-il. La mère s'est révoltée contre Mahmoud, l'a injurié avant de rejoindre le commissariat de police le plus proche. Deux éléments de la police judiciaire l'ont accompagnée jusqu'au publiphone pour interpeller le dénommé Mahmoud. Ce dernier ferme le publiphone et les suit. Une fois au bureau du chef de la brigade, Mahmoud a nié les accusations. “ je n'ai pas abusé d'elle, elle est comme ma propre fille“, répond-il. Seulement quand la fillette allait cracher le morceau. Elle a expliqué que Mahmoud l'a conduite vers une chambrette située à l'intérieur du publiphone. Là, il lui a donné un bout de papier et un crayon et lui a demandé d'essayer de copier le mot « Fatiha » en langue française. Après quoi, il lui a levé la jupe et l'a mise sur son sexe jusqu'à satisfaire son besoin. Certes, il a entendu les appels de la maman, mais il a demandé à la fillette de ne pas répondre. En entendant les déclarations spontanées de Fatiha, Mahmoud a fini par reconnaître ses méfaits. Il a été traduit devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca.