L'économie marocaine danse sur les rythmes de la croissance. Le modèle des réformes engagé sur le terrain a confirmé en permanence son efficacité. Le vaste marché que connaît le Maroc en termes de développement avance sûrement, mais réconforté principalement par toutes les actions visant à renforcer l'investissement public, l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, du profil des finances publiques et la compétitivité du tissu productif. Toutes ces approches ont apporté plus de visibilité aux politiques sectorielles consolidant ainsi la structure de notre économie qui s'est montrée plus que jamais robuste et résistante. Cette satisfaction a été réitérée dans la dernière publication du ministère de tutelle qui dresse actuellement le tableau de bord des indicateurs macroéconomiques du pays. Un constat qui démontre par ailleurs que, «les efforts déployés en matière d'investissement ont contribué à la consolidation de la demande intérieure, une dynamique d'investissement qui a porté le taux d'investissement brut à 36 % du PIB en 2011». Toutefois, le volet de la compétitivité reste un créneau à développer, en l'occurence la diversification des exportations marocaines qui se veut l'un des facteurs tributaires au renforcement de l'économie locale. La principale faille réside dans la pénétration des marchés fortement concurrentiels, où nos exportations souffrent de différentes faiblesses les rendant plus sensibles à la conjoncture des partenaires commerciaux, sachant que la majorité des échanges s'effectue sur le marché européen. Se référant à la publication du ministère des finances, le marché mondial détenu par le Maroc a stagné entre la période 2000-2011 atteignant ainsi une part de 0,11 % sur deux périodes (2000-2004/2005-2011). En revanche, la demande étrangère en volume adressée au Maroc a progressé au cours de la décennie 2000-2011. Un ralentissement a été observé durant la deuxième phase quinquennale affichant ainsi une évolution de 3,3 % sur la période allant de 2005-2011 contre 5,6 % observée durant 2004 et 2004. En perspective, cette croissance atteindrait les 3 % en 2013 après être située à 1,1 % en 2012. Indiquons que le rythme de croissance de la demande de l'Union européenne adressée au Maroc a baissé de 3,4 points, passant de 5,3 % durant la période 2000-2004 à 2,4 % durant la période 2005-2011, avec un repli de 12,6 % en 2012 du à la crise économique européenne. «Cette baisse de la demande de l'Union européenne adressée au Maroc est corroborée par la dépréciation de 4,9 points qu'a connue le taux de change effectif réel durant la période 2005-2011, pour se situer à 95,1 en 2011», souligne le ministère. Compte tenu de la fragilité de ces chiffres, le Maroc renouerait-il avec la compétitivité en cette nouvelle décennie ?