Il y a cinq ans, le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (FIMASUCRE) ont procédé, à l'occasion du SIAM, à la signature d'un contrat-programme pour concrétiser leur engagement et leur détermination à œuvrer ensemble pour la mise à niveau et le développement du secteur sucrier. Ce programme, concerté dans un cadre clair, global et cohérent, a pour objectif d'améliorer la part de la production du sucre issue de la valorisation des plantes sucrières produites localement. Aujourd'hui, les mesures engagées ont permis sur le plan agronomique d'améliorer la productivité des plantes sucrières et le revenu des producteurs. Parmi les principales réalisations de cette étape, il y a le développement de la semence monogerme à hauteur de 82% et la mécanisation des semis à plus de 77%. Il y a eu aussi la mécanisation de la récolte qui est de l'ordre de 21% pour la betterave et 55% pour la canne ainsi que l'augmentation des performances en termes de rendement et de richesse ayant permis d'atteindre 9,5 tonnes de sucre à l'hectare contre 7,8 en 2006. Ce contrat-programme a permis aussi l'augmentation des revenus bruts des agriculteurs qui ont atteint 25.000 DH/ha en 2012 contre 17.500 DH/ha en 2006. Suivant cet élan, Cosumar a aussi revu ses visions stratégiques. Ainsi, sur le plan industriel, Cosumar a réalisé un plan de mise à niveau pour un investissement de plus de 5 milliards de dirhams. Ces investissements ont porté sur l'augmentation des capacités de traitement des sucreries (4 millions de t/an) pour accompagner l'évolution de la production agricole et la modernisation des sucreries et de la raffinerie. Le programme d'extension de la capacité, d'optimisation et d'amélioration des performances a permis d'atteindre une capacité industrielle de 1.650.000 tonnes de sucre blanc par an, assurant une disponibilité dépassant les besoins de marché avec du sucre répondant aux standards de qualité les plus exigeants. «Considérant la nécessité d'augmenter le taux d'approvisionnement du marché en sucre à partir de la production locale dans un contexte international marqué par la hausse et la volatilité des cours du sucre, les pouvoirs publics et la profession sucrière ont convenu d'étendre le contrat-programme à l'horizon 2020 pour poursuivre et accélérer le programme de mise à niveau de la filière sucrière entamé dans le cadre du Contrat-programme signé en 2008», annonce-t-on à Cosumar. Par ailleurs, et pour faire face aux années de vaches maigres, la Fimasucre a mis en place un Fonds de solidarité afin d'atténuer leur impact sur les cultures sucrières auprès des agriculteurs sinistrés. Ce Fonds de solidarité vise exclusivement à faire face aux effets des calamités naturelles et des évènements exceptionnels et majeurs. Ce Fonds est alimenté par les opérateurs. L'Etat y participera également à travers d'éventuelles contributions. La filière sucrière en bref Le marché de la filière sucrière marocaine compte : *Besoins : 1,2 million de tonnes * Consommation : 36 kg/hab./an avec 80% de consommation de bouche * Progression annuelle moyenne de 1,8 % *Produits : Pain, morceau, lingot et granulé * Distribution : 8 agences de distribution couvrant le territoire national.