Le Groupe OCP, leader mondial du marché des phosphates et engrais dérivés, s'est résolument engagé à contribuer au développement soutenable de l'agriculture en Afrique et à contribuer à une révolution verte du continent. Ainsi le continent africain occupe une place importante dans la stratégie du Groupe OCP et jouit d'efforts importants de la part du Groupe depuis 2007. En effet le volume d'engrais distribué en Afrique a été multiplié par sept. Un chiffre appelé à croître graduellement sur les années à venir. L'Afrique est l'un des plus grands gisements de terres arables non utilisées. «Dire que 79% de ces terres ne sont pas exploitées, c'est montrer l'énorme potentiel de ce continent et son grand besoin en engrais», a expliqué lors d'une rencontre presse tenue le 20 mars 2013 Mhamed Ibnabdeljalil, directeur exécutif en charge du pôle commercial de l'OCP. Selon lui, les solutions des problèmes de sécurité alimentaire en Afrique sont à puiser de ce continent-même. En effet, si l'Afrique connaît une chute de production agricole annuelle d'environ 3%, c'est en totalité due à la sous-utilisation d'engrais dans les sols africains. Ce chiffre est jugé alarmant pour un continent dont la population s'élève à un milliard aujourd'hui et devrait doubler à l'horizon 2050. A l'heure actuelle, 70% de la population en Afrique travaillent dans le domaine de l'agriculture et les besoins de structuration de ce domaine sont grandissants. Pour Ibnabdeljalil, «c'est une opportunité à saisir». Ce constat est consolidé par le fait que le sol africain soit en dégradation constante puisque la moyenne d'utilisation d'engrais ne dépasse point les 8kg/ha alors qu'un minimum de 20kg/ha est nécessaire pour rendre au sol les nutriments utilisés par les cultures. «Si l'on veut un rendement correct de ces terres, il faut que le recours aux engrais soit à hauteur de 50kg/ha voire plus», précise Ibnabdeljalil. Suivant cette logique, l'OCP a dédié une partie de sa production d'engrais pour accompagner les besoins africains et a pu augmenter ses ventes de 60.000 tonnes en 2007 à plus de 400.000 tonnes en 2012. «Via cette distribution d'engrais, on ambitionne avant tout d'augmenter la productivité de l'agriculteur africain», précise la même source. Par ailleurs et pour faire en sorte que le recours aux engrais soit raisonné, l'OCP envisage de mettre en place, comme c'était le cas pour le Maroc, une carte de fertilité pour l'Afrique. Cette approche servira non seulement à cerner les besoins spécifiques du sol en fonction des cultures ciblées mais permettra également d'innover en termes de développement de produits adaptés à chaque région. Le directeur exécutif en charge du pôle commercial de l'OCP précise à cet effet que ceci est en cohérence parfaite avec la vision stratégique du groupe qui se résume à une volonté de se positionner sur de nouveaux produits à plus grande valeur ajoutée et de diversifier ainsi son portefeuille produits et clients». Parmi ces nouveaux engrais destinés au pays africain figure la gamme d'engrais «Teractiv». Même si ce produit, utilisé dans les sols acides, est encore en phase finale de développement, son processus de commercialisation en Afrique a démarré et «ses ventes sont appelées à croître considérablement grâce aux partenariats que l'OCP développe», lit-on sur un communiqué. En somme, l'OCP réalise aujourd'hui 7% de son chiffre d'affaires d'engrais en Afrique. Le groupe se fixe un objectif double qui est à la fois saisir la grande opportunité qui s'offre à lui en investissant dans une Afrique à besoin exponentiel tout en répondant à ses engagements moraux en soutenant ce qu'on appelle la «révolution verte». L'insécurité alimentaire dans laquelle baigne le continent ne pourra être atténuée que par une utilisation raisonnée des produits fertilisants. SNC-Lavalin décroche un contrat pour un projet de formation auprès de l'OCP Le groupe canadien d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin a annoncé, mardi, l'obtention d'un contrat auprès de l'OCP pour la mise en œuvre d'un programme de formation à l'échelle de l'Office, portant sur toutes les activités d'exploitation et d'entretien (l'extraction, la concentration, les procédés d'acides sulfurique et phosphorique, la production d'engrais et les services publics). Ce programme de formation se déroulera dans quatre grands centres de formation que l'OCP construit actuellement, rapporte la firme canadienne sur son site internet. Il permettra surtout aux opérateurs des usines de traitement d'apprendre «à gérer des situations courantes ou exceptionnelles, et amélioreront leurs compétences en diagnostic des pannes et leurs capacités décisionnelles». La phase initiale du programme a d'ores et déjà débuté, dans les bureaux de SNC-Lavalin à Montréal et à Casablanca, ajoute-t-on de même source, soulignant que le programme lui-même devrait se terminer d'ici la fin du troisième trimestre de 2014. L'équipe des services mondiaux de formation et de simulation de SNC-Lavalin sera chargée notamment de la conception, de l'élaboration et de la prestation de la formation normalisée destinée à tout le personnel, en misant sur des technologies de pointe, comme des outils de formation assistée par ordinateur (apprentissage en ligne) et des simulateurs d'entraînement (équipement mobile et usines de traitement), selon la firme montréalaise. SNC-Lavalin est l'un des plus importants groupes d'ingénierie et de construction au monde, et un acteur majeur en matière de propriété d'infrastructures et de services d'exploitation et d'entretien. Fondé en 1911, le groupe canadien d'ingénierie et de construction dispose de bureaux à travers le Canada et dans plus de 40 pays.