Présidée par SM le Roi Mohammed VI, la cérémonie inaugurale des troisièmes Assises nationales de l'industrie a été marquée, mercredi 20 février, par la présentation des avancées réalisées dans le cadre du Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI), signé le 13 février 2009 devant le Souverain. Le lancement du programme de développement de l'industrie a permis de créer, sur la période 2009-2012, quelque 100.000 emplois dans les métiers mondiaux du Maroc, notamment dans l'offshoring, l'automobile, l'aéronautique, l'électronique, le textile et le cuir ainsi que l'agroalimentaire. Intervenant à cette occasion, Abdelkader Aâmara, ministre de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, a indiqué que les exportations du secteur automobile ont augmenté de plus de 125% entre 2009 et 2012 et celles de l'aéronautique de près de 60% pendant la même période. Il a souligné, en outre, que l'intégration de nouveaux secteurs à fort potentiel de développement dans le PNEI est devenue une nécessité impérieuse. Ce qui permettra de relancer «la stratégie du secteur chimique et parachimique en vue de développer 15 filières sectorielles», a-t-il affirmé, faisant remarquer que cela permettra d'augmenter sa contribution au PIB pour 47 milliards DH et de créer 43.000 postes de travail supplémentaires à l'horizon 2023. Selon Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la convergence de tous les efforts pour la relance industrielle des filières pour lesquelles le Maroc possède des avantages compétitifs, inscrit ce pacte dans une vision nécessaire, précise et pertinente. Grâce à l'industrie, «le Royaume a pu accroître ses exportations en 2012. Sur les 8 milliards DH additionnels, 5,8 milliards proviennent des seules exportations réalisées par l'industrie automobile, et 2 milliards sont à mettre au crédit de l'industrie alimentaire. Cette dernière relève, certes, d'une branche traditionnelle mais n'en continue pas moins de contribuer activement au développement de notre économie avec 15,5% de nos exportations. C'est également le cas pour le secteur textile qui occupe le deuxième rang des ventes hors territoire», a-t-elle précisé. De son côté, Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), a affirmé que le secteur bancaire poursuit au Maroc son rôle de véritable accompagnateur de la dynamique de développement que connaît le Royaume. Il a ainsi «pu contribuer au financement de l'économie marocaine à hauteur de 720 milliards DH, soit une croissance moyenne de 8,2% de 2010 à 2012, dont 160 milliards DH de crédits à l'équipement et près de 220 milliards DH de prêts immobiliers, parallèlement à l'extension du réseau bancaire dans toutes les régions du Royaume en passant de 4.800 agences en 2010 à près de 5.500 en 2012, améliorant ainsi l'accès des citoyens aux services bancaires avec un taux de bancarisation de 55% en 2012», a-t-il dit. Il est à noter que la cérémonie inaugurale de ces troisièmes Assises a connu la signature de sept conventions de partenariat entre le gouvernement et un certain nombre d'opérateurs dans les domaines économique, industriel et financier.