Fini la fermeture des salles obscures qui ne cesse de croître, la mauvaise gestion des manifestations cinématographiques ! Le compte à rebours a commencé dès la mise en place de deux commissions dédiées à la gestion des festivals et des salles de cinéma, installées mardi à Rabat par Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement. Garantir l'égalité des chances et de transparence dans le domaine cinématographique, tel est le rôle de ces deux commissions. L'une consacrée à la gestion des festivals et l'autre à la numérisation, à la modernisation et à la création des salles de cinéma. «Il existe environ cinquante festivals au Maroc. Le rôle de la commission est de promouvoir ces manifestations, élaborer leurs visions et garantir leur professionnalisme et leur pérennité», souligne Hassan Smili, président de la commission de soutien des manifestations cinématographiques. En effet, le ministère de la communication a déjà instauré un budget destiné à l'appui de ces festivals. «25 millions de dirhams est le budget alloué à cette initiative. Le texte définissant la gestion de ces festivals définit trois catégories : A, B, et C. La fourchette sera fixée selon chaque catégorie», explique-t-il. Créér de nouvelles salles de cinéma mais également les mettre au service du nouveau développement que connaît le cinéma marocain, telle est la mission et le défi de la deuxième commission. «L'idée de création de cette commission a été proposée depuis 2009. Maintenant les choses commencent à se mettre en place. Sa mission est de propulser la diffusion et l'exploitation des films marocains dans les salles de cinéma», indique Rachid Andaloussi, élu à la tête de la commission de numérisation, de modernisation et de création des salles de cinéma. «Les salles de cinéma sont en difficulté. Plusieurs sont en fermeture, notamment à Casablanca. Il faut les mettre en valeur et les développer. Il y aura d'autres réunions afin de mettre une stratégie de travail», affirme-t-il. D'ailleurs, 10 millions de dirhams ont été destinés à soutenir les salles du 7ème art. Aujourd'hui, on ne compte que 39 salles et 63 écrans dans tout le pays. Ainsi l'affluence des spectateurs aux salles de cinéma est toujours à la baisse. Des chiffres inquiétants pour un pays comme le Maroc.