C'est fait. Les cahiers des charges régissant le secteur cinématographique sont enfin approuvés. A la veille des 3èmes Assises nationales sur le cinéma, organisées du 16 au 18 octobre, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, a présidé, lundi 15 octobre, la session extraordinaire du conseil administratif du Centre cinématographique marocain (CCM). Cette réunion a été marquée, selon le département que chapeaute Mustapha El Khalfi, par l'approbation unanime des cahiers des charges relatifs aux conditions, aux critères et aux moyens de soutien à la production des œuvres cinématographiques, l'organisation des festivals, la numérisation, la modernisation et la création des salles de cinéma. Cette rencontre a également été couronnée par l'approbation du procès-verbal de la réunion du conseil administratif tenu le 18 juillet 2012. En outre, ledit conseil a approuvé une recommandation permettant de traiter des dossiers financiers en suspens à l'issue de la publication de la loi de Finances 2012 et qui concerne la production cinématographique et l'organisation des festivals. Pour information, ces cahiers des charges sont régis par des arrêtés publiés le 27 septembre au Bulletin officiel. Des moutures où le ministère de M. El Khalfi a opté pour une approche intégrée et globale. Ainsi, l'arrêté relatif à l'aide à la production des œuvres cinématographiques vise à encourager les producteurs à rechercher les financements et responsabiliser les sociétés de production. Pour sa part, la Commission d'aide à la production cinématographique est tenue, en vertu dudit arrêté, d'octroyer les deux tiers du budget accordé par l'Etat aux œuvres cinématographiques qu'elle sélectionne pour bénéficier de cette aide. L'arrêté consacré à l'aide à la production des œuvres cinématographiques prévoit également le soutien aux nouveaux talents. Dans ce sens, la Commission d'aide à la production cinématographique devrait accorder la priorité aux premiers films des réalisateurs qui postulent à l'aide. Quant à l'arrêté dédié à l'organisation des festivals, il a classifié ces manifestations artistiques pour leur assurer une aide efficace et rationalisée. S'agissant du texte consacré à la numérisation, la modernisation et la création des salles de cinéma, il vise à consolider la transparence en matière de promotion cinématographique et les opportunités de distribution en diversifiant l'offre. Cet arrêté tend également à élargir le nombre des salles cinématographiques dans le cadre de la distribution équitable des structures culturelles sur les plans national et régional. Ceci étant, les trois arrêtés précités avaient dernièrement fait l'objet d'un décret établi en réponse aux dispositions de l'article 24 de la loi de Finances 2012 qui stipule l'attribution du soutien du fonds de promotion du paysage audiovisuel national. En vertu de ce décret, le soutien est basé sur le respect des règles de la bonne gouvernance. Aussi, ce texte juridique a, entre autres, pour objectif d'améliorer la qualité des œuvres, encourager la liberté de création et l'ouverture sur le monde ainsi que la préservation de la diversité avec toutes ses composantes linguistiques, culturelles et sociales, voire contribuer au développement des infrastructures de l'industrie cinématographique et promouvoir l'utilisation des nouvelles techniques numériques. De surcroît, ledit décret prévoit la mise en place de trois commissions distinctes, soit une commission d'aide à la production cinématographique, une autre chargée du soutien à la numérisation, la modernisation et la création des salles de cinéma et une commission dédiée au soutien de l'organisation des festivals. Les attributions de ces commissions ont été détaillées dans les arrêtés précités. A partir de cet arsenal juridique, le secteur cinématographique a de quoi être fier !