Le budget des manœuvres African Lion, l'un des plus grands exercices militaires du continent, a connu une augmentation notable. Alors qu'il était estimé à environ 20 millions de dollars avant le mandat du président américain Donald Trump, il s'élève aujourd'hui à 28 millions de dollars, reflétant un intérêt croissant pour le renforcement des capacités de défense et des partenariats militaires dans la région. Dans un développement marquant, les forces navales marocaines et américaines ont repris les exercices navals Lightning Handshake au large des îles Canaries. Ces manœuvres visent à renforcer la coopération en matière de sécurité maritime et de lutte contre les menaces communes. Cette reprise intervient alors que les exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et les pays européens ont été reportés, soulevant des interrogations sur les changements stratégiques dans les priorités du Pentagone. L'augmentation du budget de African Lion est perçue comme faisant partie d'une démarche plus large visant à renforcer la présence militaire américaine en Afrique, notamment face à la montée des défis sécuritaires, du terrorisme au Sahel à la compétition internationale pour l'influence sur le continent. Pour le Maroc, ces manœuvres contribuent à améliorer la préparation de ses forces armées et à renforcer son partenariat stratégique avec les Etats-Unis, consolidant ainsi sa position en tant qu'allié clé de Washington dans la région. Dans ce contexte, la question reste posée quant aux répercussions de ces mouvements militaires sur l'équilibre des forces en Afrique du Nord et au Sahel, ainsi qu'à leur impact sur les relations entre les puissances régionales et internationales actives dans la région.