Un séminaire gouvernemental se réunira le 6 septembre pour assurer le suivi de « l'initiative politique d'ampleur » d'Emmanuel Macron, qui réunit mercredi les chefs des partis politiques à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. « Le président de la République souhaite (que se tienne) un séminaire gouvernemental consacré au contenu des échanges, des propositions » issues de la réunion des chefs de partis autour du chef de l'Etat, afin d'aborder « les enjeux sur le fond mais aussi d'un point de vue de la méthode », a précisé M. Véran lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Emmanuel Macron, avec Elisabeth Borne, reçoit mercredi à l'Ecole de la Légion d'honneur de Saint-Denis les chefs des partis politiques représentés au Parlement, ainsi que les présidents des trois chambres Yaël Braun-Pivet (Assemblée nationale), Gérard Larcher (Sénat) et Thierry Beaudet (Conseil économique, social et environnemental). Les participants sont invités à deux tables rondes sur la situation internationale et les réformes institutionnelles, suivies d'un dîner autour de toutes les questions posées par les récentes émeutes urbaines, école, autorité, intégration, inégalités, selon l'Elysée. L'idée du président est de trouver des « voies » pour faire « avancer » le pays au-delà des clivages et en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée. Dans un entretien au Point, le chef de l'Etat n'a pas fermé la porte à la tenue d'un ou plusieurs référendums à l'issue de ces consultations. « Aucune porte n'est fermée pour être capable de porter des réformes dans notre pays sous l'impulsion des forces politiques de la majorité et des oppositions », a réaffirmé mercredi M. Véran, qui avait évoqué en début de semaine l'hypothèse mal définie de « préférendum ». « Vous pouvez faire plusieurs référendums espacés dans le temps. Vous pouvez décider de poser plusieurs questions aux Français regroupés sur une seule journée. Ce que dit la Constitution, c'est que vous ne pouvez pas faire un seul scrutin avec des questions différentes. En revanche, la Constitution vous autorise à poser plusieurs questions le même jour, dans le cadre de scrutins donc indépendants, aux Français. Ce qui a été appelé préférendum », a expliqué le porte-parole. M. Véran a également évoqué la notion de « pré-référendum », également évoquée au sein de la majorité. Il a défini cette notion comme « une consultation nationale, sans valeur juridique: c'est-à-dire que vous interrogez les Français en leur posant des questions qui ne peuvent pas faire l'objet d'un référendum d'après la Constitution ». « Personne n'a fermé cette porte-là non plus, mais personne ne l'a ouverte », a dit M. Véran. Aldar: map