Jeune artiste, Rachid Haddaoui a dix ans de carrière derrière lui. La première propulsion populaire n'était autre que la société civile démocratique, mais après quelques années, il a eu l'éclat qu'il méritait en tant que chanteur des questions préoccupant le peuple. Entretien, Al Bayane : Comment a été le début de ta carrière de chanteur ? Il faut dire que j'ai grandi dans un climat artistique. Mon oreille s'est vu éduquer sur le plan musical sur un genre particulier, en l'occurrence la chanson engagée des années 70 et 80, avec Cheikh Imam, Marcel Khalifa et Fayrouz, ce qui a certainement impacté ma tendance et mes options par la suite. Certes, je suis autodidacte, car j'ai appris seul le luth et la guitare, mais j'ai aussi suivi des cours de solfège. Je n'oublierai jamais que mes débuts étaient marqués par une chanson sur le martyr Mohamed Jamal Eddoura en 2001. Quels sont les instruments musicaux sur lesquels tu joues en tant que musicien ? Je me rappelle, à l'époque j'avais réussi la 4-ème année du secondaire, mon père m'avait donné le choix du cadeau, et j'ai choisi le luth. Ceci dit, dès mon petit âge j'avais appris à jouer sur l'harmonica. J'apprenais également par cœur les chansons du Cheikh Imam et de Marcel Khalifa. J'ai ainsi découvert les rythmes musicaux et le passage d'un registre à un autre. Mon amour pour la musique était trop grand. Et les premières chansons ? Je vous ai dit que ma carrière en tant que chanteur a débuté avec un morceau sur l'enfant palestinien martyr Mohamed Jamal Eddoura, après j'ai composé « Défi » (Attahadi) qui chante l'attachement de tous les Marocains à la question du Sahara. J'ai passé des années durant à voyager parmi les rythmes marocains de « message de la colombe casablancaise » contre le terrorisme, à « Belle », « Tafilalet », qui chante aussi le pays et son potentiel naturel et culturel. Et la guitare ? C'était presque une nécessité, dans la mesure où il fallait accompagner la mode des rythmes modernes et accélérés. La jeunesse semble être captive des rythmes de la guitare qui exprime mieux les vents musicaux venant de l'occident. Ceci dit, je procède à une fusion claire et volontaire des rythmes occidentaux et des rythmes marocains authentiques. Ceci paraît dans la chanson « diri Hlal » (Le Croissant) du célèbre chanteur du beldi dans la région du Tafilalet Baôuth et l'album « Ana mallit » (j'ai désespéré). Tes participations aux festivals t'ont-elles servi à développer ton art ? Effectivement, les participations ont été un apport important dans ma carrière, notamment pour le rayonnement et la diffusion des mes chansons à large échelle. Le festival d'Errachidia en 2005 a été, dans ce cadre, le prélude de cette série, qui a continué avec les festivals d'Ifran, d'Ouarzazate, de Meknès… Quelle est ta dernière chanson ? C'est toujours en liaison avec les événements qui prévalent dans le monde arabe, notamment en Libye. Elle s'appelle « Zanga Zanga », qui revient artistiquement sur les souffrances du citoyen arabe et ses endurances du despotisme des pouvoirs arabes. Propos recueillis par Anis Azizi La danse Saf : Chant et rythmes L'appellation est tirée du mot arab (« Saf » désignant le rang que les participants forment en dansant. La danse est basée sur un poème qui respecte le rythme mais il ne s'intéresse pas à la rime. Elle est exécutée comme suit : 1- Chez les Roha, Ouled Yahia et Oulad Jalal : Le poème est évoqué dès le commencement du jeu. Un rang très long se forme d'un nombre illimité des hommes et à leur face un autre rang constitué au maximum de 3 femmes. A la différence de la Rokba, chaque rang chante un vers jusqu'à l'épuisement du poème. Mais, il s'avère obligatoire de faire remarquer que lorsqu'on arrive au dernier fragment qui ressemble à Radma le ton monte et les deux rangs sloguent le vers de Radma. La signification artistique de cet art se trouve mis en exergue dans ce va et vient d'un son fort des hommes vers une expression féminine aiguë. Ce qui provoque le don de chanter de chaque rang. 2- Chez les tribus Arib : Il se pratique arbitrairement. Raqsat Saf est la conclusion de Raqsat Chamra (scène d'exposition au mariage) ou encore sa suite. A lors que les gens sont mis sous forme des rangs, ils répètent les phonèmes « La La » dits « Lazima » connu sous le nom de Tlouli. Après avoir maîtrise le rythme et la mélodie, les hommes commencent à chanter les vers de la chanson alors que les femmes se contentent de répliquer par « Lazima ». Dans l'arrivée au dernier vers, l'un des rangs chante un segment du vers alors que les femmes répondent avec le deuxième afin d'atteindre l'apogée à l'aide du vacillement de la plupart des rangs. Contrairement au cas précédent, les rangs, dans la chanson sahraouie, se caractérisent par un rapprochement. Le fait s'explique par la tradition des arabes qui composent des tentes dans leurs occasions privées et officielles ce qui provoque une formation des rangs spéciaux. Chaque rang permet la participation des gens qui sont isolés dans un coin quelque part au sein d'une tente. Zagora Association Zagora du Film Transsaharien lance le concours de scénario Dans le cadre de la 8ème édition de la Rencontre Internationale du Film Transsaharien de Zagora qui aura lieu en mois du 19 au 22 octobre prochain, , l'Association Zagora Film Transsaharien en collaboration avec ses partenaires organise un concours de scénarii, dédié à toute personne intéressée par l'écriture du scénario. Le thème proposé a trait au sujet ayant rapport à la thématique de la Rencontre. Le genre du travail à prévoir est le court métrage de fiction, d'une durée de 5 à 25 mn. Les candidats désireux de prendre part à ce concours doivent envoyer un synopsis d'une demi-page au plus à l'email suivant : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Avant le 10 Juin 2011. Parmi les synopsis reçus par la commission de l'Association, seront sélectionnés douze dont les auteurs seront encadrés à distance par des professionnels depuis la phase de l'élaboration d'un conducteur jusqu'à l'achèvement du scénario qui doit être envoyé à la même adresse en caractère avant le 30 Septembre 2011. Un jury composé de cinq professionnels se chargera d'en sélectionner les scénarii auxquels seront décernés les trois prix des R.I.F.T.Z : Prix du meilleur scénario : 7000 dh, Prix du meilleur dialogue : 5000 dh, Prix spécial du jury : 3000 dh. Le Tourisme solidaire au cœur du débat « Le tourisme solidaire, facteur de développement local au Maroc» est le thème d'un atelier qui aura lieu à Errachidia, les 28 et 29 avril courant, à l'initiative de AREMDT- REMESS. Selon un document de travail de cette rencontre qui prévoit la participation de dizaines de participants, de toute la région du Sud-est, ces ateliers entendent Structurer un réseau d'acteurs du tourisme responsable au niveau régional, renforcer la mise à niveau des services des projets touristiques qui existent dans le cadre du Tourisme Solidaire, mutualiser des expériences et des compétences entre les acteurs, professionnaliser les porteurs de projet, suivre et évaluer les pratiques touristiques suivant les principes de la Charte et promouvoir collectivement les offres de tourisme responsable et solidaire du pôle. Les participants pourront lors de cette rencontre professionnaliser leurs activités touristiques, créer des liens, des échanges, des partenariats et développer et promouvoir une offre touristique solidaire. Les ateliers seront également une opportunité pour permettre aux promoteurs d'organiser une dynamique collective (association, coopérative, réseau, etc…) autour du projet touristique, de concevoir et commercialiser une offre touristique responsable et solidaire et de connaître et respecter les principes et les pratiques du tourisme responsable et solidaire (Charte AREMDT). Ces ateliers marieront entre réflexion, concertation et études de cas sur des projets de tourisme et de développement local, ainsi que des échanges d'expériences et de compétences. Les débats devront permettre aux professionnels de dépasser le manque d'organisation et de maîtrise locale des projets touristiques, la faible communication et mise en réseau des initiatives à l'intérieur des pays, les impacts du tourisme mitigés en zone fragile. Plusieurs recommandations sont attendues à l'issue de cette rencontre ont la vérification de la volonté de la population avant d'initier un projet touristique, la prise en compte des notions de conditions de travail, de répartition équitable des retombées du tourisme. A-A La colère des « taxis drivers » à Errachidia Rien ne distingue plus les petits taxis circulant dans le périmètre urbain d'Errachidia des autres véhicules. La marque jaune portant le numéro du taxi n'existe plus sur la centaine de taxis bleus de la ville. Et pour cause, les « taxis drivers » protestent, depuis près d'un mois, contre l'état d'anarchie qui prévaut actuellement au niveau de l'organisation du transport urbain. Une anarchie légalisée par une autorisation dûment signée par le président du conseil municipal de la ville, et protégée par le mutisme de la police locale qui ne réagit aucunement aux infractions des grands taxis procédant au «racolage » dans le périmètre urbain, chose formellement interdite par le nouveau code de la route. Par ailleurs, les chauffeurs et propriétaires de petits taxis fédérés dans une association acceptent pour résoudre cette crise d'admettre qu'une trentaine de grands taxis bien connus par tous de circuler et de travailler dans le périmètre urbain à partir des stations normales de la ville, chose qui a fait l'objet d'un procès verbal signé par le préfet de police lui-même, en plus du président du conseil municipal, du Pacha de la ville, du responsable de la division des affaires intérieures et les représentants des « taxis drivers ». Mais, et au grand dam de ces derniers, la police signataire de ce PV n'a pas osé remettre les pendules et l'heure et ne réagit aucunement à l'état d'infraction quotidien constaté publiquement. Certains observateurs estiment que ce PV a été signé par les responsables pour permettre aux autorités d'éviter un scandale lors de la visite prévue par le prince Charles. Face au racolage des taxis de premier degré, les autorités continuent de suivre la politique du bricolage. A-A Les ombres à marcher sur le monstre Il n'y a pas mieux pendant l'automne qu'un verger pour faire parler les arbres ou dire l'écho d'un hasard sans saisons. Silencieuse furie - le ravage des patiences, tout cet amour des temps témoins, le frisson des feuilles, sa voix poussiéreuse suspendue aux ongles aveugles fidèles aux manies des gels, en bribes inaperçues, sans tamis - se consume lointaine, absente sans lumière de l'œil. Naissance dépouillée de son temps telle la clairière d'antan pleurant ses arbres ; elle interpelle les ombres à marcher sur le monstre. Envol Ici et là la lumière des bouches des mois, des heures il y a des jours elle déborde de partout. Sans corps ni même les pieds au miroir des coeurs l'équilibre à pas lents deux paires de lèvres à l'horizon en vrille dessinent l'arc-en -ciel délices d'un baiser Doigts de mots Quand du creux de nos us d'eux même les sons se taisent les doigts qui parlent de toute la glèbe sous leur silence s'arrachent des toiles pas besoin disent-ils fâchés les ébauches sont en dedans de nous. Ali IKEN Kelâat Mgouna Près d'un demi-siècle pour la fête des roses La Rosa damaskina en fête. C'est la 49-ème édition du festival des roses aura lieu du 2 au 4 à Kelâat M'gouna (100 km d'Ouarzazate) à l'initiative du Groupement des Communes « Al Warda ». Initié sous le thème « La valorisation des produits de terroir au service du développement durable », ce festival revêt des dimensions socioéconomique et culturelle. L'objectif de ce Festival est la mise en valeur des produits de terroir et particulièrement la rose «Damaskina» produite localement connue pour son authenticité et son arome naturel exceptionnel et l'organisation de festivités et d'activités autour de ce thème. Au programme cette année, les organisateurs prévoient un défilé de chars valorisant la rose et son importance socioéconomique et culturelle ainsi que les différents aspects de la vie locale. Le volet animation sera assuré par les troupes locales d'arts populaires. En marge de cette manifestation, une conférence sera organisée autour du thème de la valorisation des produits de terroir au service du développement, afin d'expliquer aux paysans les meilleurs moyens d'exploiter et d'améliorer la productivité. Outre l'élection de Miss Rose, le programme prévoit également des compétitions sportives (Athlétisme, cyclisme et, Foot Ball) et des concours culturels. A-A