L'Association Zagora pour le film transsaharien a organisé, du 12 au 14 juin, la 5ème édition de la Rencontre du film transsaharien à Zagora en partenariat avec le conseil régional de tourisme. C'est avec un mélange d'inquiétude teinté d'espoir que s'est terminée la 5ème édition de la Rencontre internationale du film transsaharien de Zagora samedi 14 juin. Une édition riche en contenu, en projections, en hommages, en rencontres et créations. Des cinéastes nationaux et internationaux ont mis en lumière la magie du Sahara à travers les films diffusés. Grâce aux efforts conjugués de plusieurs activistes motivés par plus d'une considération pour accueillir favorablement l'idée d'organiser des rencontres cinématographiques ayant pour thème le désert dont le grand défi est de rendre justice à cette région marginalisée. «Si la tenue de la 5ème édition de la Rencontre du film transsaharien de Zagora est une preuve que ce rendez-vous cinématographique a emporté l'enjeu de la continuité, cela ne nous empêche pas pour autant de penser à renforcer la dynamique créative et le statut particulier acquis par la Rencontre à l'échelle locale et nationales», souligne Mohammed Ali El Hilali, président de la Rencontre. L'un des moments forts de la rencontre a été l'hommage dédié au réalisateur français Jean-Louis Bertuccelli, parce qu'il a rendu hommage au désert pas uniquement en tant qu'espace de tournage mais parce qu'il a pénétré les univers du désert à savoir sa culture, ses mythes, ses hommes et ses femmes. «Je suis vraiment ému, cet hommage me donnera encore l'énergie de travailler 20 ans de plus, je remercie infiniment les organisateurs», a-t-il d'ailleurs souligné. Aussi, la présence de Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger en tant qu'invité d'honneur était un moment fort. La rencontre a été marquée aussi par la présence des jeunes cinéphiles venus assister à des ateliers d'initiation aux métiers de cinéma et une table ronde placée sous le thème «La place du désert marocain dans la production cinématographique nationale et internationale» à l'occasion du cinquantenaire du cinéma marocain. Des festivaliers encore plus nombreux ont aussi assisté aux 12 projections diffusées en plein air et au complexe culturel dans la ville de Zagora. A commencer par «En attendant Pasolini» du réalisateur marocain Daoud Oulad Syad, qui a marqué la cérémonie d'ouverture de festival. Ce film retrace l'histoire de Thami, qui travaille comme figurant dans les films étrangers tournés dans son village non loin de Ouarzazate. Il devient ami du réalisateur italien Paolo Pasolini, lors du tournage de son film «Œdipe Rio» en 1966. Les longs métrages projetés lors de cette édition des films appartiennent à plusieurs pays, en l'occurrence «La caravane des manuscrits andalous» de Lidia Peralta Garcia d'Espagne, «Au revoir mères», de Hassan Benchlikha du Maroc, «la piste» de Eric Valli de Franc et «Les chansons d'amour de Turpan» de Jin Lini Xi'erzati Yahefu de Chine. Organisé par l'Association Zagora pour le film Transsaharien en partenariat avec le conseil Régional de tourisme. le Festival de films transsaharien de Zagora a été mis sur pied en 2003 afin de réunir les passionnés du 7e art. Il s'agit du premier festival de ce genre au Maroc et chaque année, des festivaliers de plus en plus nombreux participent aux projections, ateliers, débats et conférences.