La sixième édition de la Rencontre internationale du film transsaharien de Zagora (RIFT) s'est clôturée, samedi tard le soir, sur des rythmes locaux, dans l'une des plus belles palmeraies de la province de Zagora. Organisée à la belle étoile en pleine palmeraie, cette cérémonie a été particulièrement distinguée par le vibrant hommage qui a été rendu au vétéran des comédiens marocains Abdeljebbar Louzir, pour toutes ses contributions signées dans le monde du théâtre et du cinéma. Agé de 81 ans, cet acteur précurseur a été, sans conteste, le héros de cette soirée pleine de couleurs, animée par des troupes du folklore local, qui faisaient vibrer les présents sous les rythmes de la «Rokba». A cette occasion, plusieurs témoignages ont été prononcés à l'endroit de ce fondateur de la troupe Al Wafaâ Al Mourakchia par des comédiens de différentes générations, notamment Fatima Regragui, Aziz Bouzaoui, Mohamed Choubi, Abdessamad Miftah Lkheir ainsi que l'écrivain Abdessamad El Guebbas. «Rares ceux qui connaissent que Abdeljebbar Louzir a participé à une douzaine de films marocains et étrangers, tel «Lawrence d'Arabie» de David Lean, «Tambours de feu» de Souheil Benbarka, «La neige tombe sur Marrakech», de Hicham Aïn Lhayat, a indiqué Ahmed Chahid, président de l'association Zagora du film transsaharien. Outre les potentialités culturelles et économiques de la ville de Zagora, la soirée de clôture, marquée par la présence du gouverneur de la province de Zagora, M. Lahcen Aghejdam, a connu la participation d'une pléiade de comédiens et réalisateurs marocains dont Abdelkader Moutaâ, Saâd Chraibi, Lahcen Zinoun, Hicham Bahloul, Omar Lotfi, Saadia Ladib, Touria Alaoui, Houda Sedki et Abdelkebir Rgagna. Contrairement aux autres festivals du genre, la Rencontre International du film transsaharien ne programme pas de compétitions et offre au public un bouquet de films ayant souvent un rapport avec la thématique du désert. Le programme de cette sixième édition avait compris, en plus de deux conférences autour de «l'enseignement de la culture de l'image» et «le cinéma d'immigration», la projection en plein air et en salle de films appartenant aux Etats-Unis, le Luxembourg, l'Espagne, la Tunisie le Tchad, le Koweït, et bien évidemment le Maroc. En marge des projections, les organisateurs ont organisé des ateliers en guise de formation, dédiés à faire apprendre au jeune public de la région les différentes techniques relatives à l'industrie cinématographique. Une exposition de photographies de feu Hassan Skalli, l'un de ceux ayant fait l'objet d'hommage lors des éditions précédentes, le présentant dans des films marocains et étrangers, était également au programme.