Les relations déjà tendues entre la France et l'Algérie connaissent un nouvel épisode de crispation diplomatique. Selon Europe 1, les autorités algériennes ont refusé d'accueillir un de leurs ressortissants, sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), malgré les démarches entreprises par les services compétents de l'Etat français. L'individu en question, interpellé fin janvier à Nice pour des faits de violences intrafamiliales, avait été placé en centre de rétention administrative (CRA) avant d'être conduit à l'aéroport d'Alger. Cependant, à son arrivée, les forces de l'ordre algériennes ont catégoriquement refusé de le prendre en charge, arguant que seules les personnes bénéficiant d'une protection d'urgence ou munies d'un laisser-passer consulaire assorti d'un passeport pouvaient être admises. Selon une source proche du dossier citée par Europe 1, les policiers français auraient été accueillis avec un mépris manifeste, relatant des propos peu amènes : «Allez, c'est bon, cassez-vous.» Cet incident survient quelques semaines à peine après l'échec de l'expulsion de l'influenceur Doualemn, marquant ainsi un nouveau revers pour le ministère français de l'Intérieur dans sa politique migratoire. De retour en France, le ressortissant a été de nouveau placé en rétention au CRA du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne. La réaction politique ne s'est pas fait attendre. Le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a vivement dénoncé cet affront, qualifiant l'incident de «scandale» et d'«humiliation.» «Quotidiennement, l'Algérie se moque de la France, méprise les Français et bafoue nos institutions. Quand le gouvernement prendra-t-il enfin les mesures qui s'imposent ? La fin des visas, des sanctions économiques, l'abrogation des accords de 1968 ? Sur cette affaire algérienne, la passivité du gouvernement vire à la complicité», a-t-il déclaré avec véhémence. Cet énième incident illustre la persistance d'un bras de fer diplomatique où les enjeux migratoires se superposent à des tensions historiques et politiques, exacerbant un dialogue bilatéral déjà fragilisé par des divergences profondes nourries le régime algérien et ses relais en France.