Les pourparlers entre la direction de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et les représentants du Bureau exécutif de la fédération nationale du personnel de la sécurité sociale affiliée à l'UMT ont, semble-t-il, réussi à trouver un terrain d'entente entre les deux parties. Le mouvement de protestation qui était prévu hier mercredi n'a pas eu lieu. Des sources syndicales confirment que la Direction Générale de la Caisse avait donné mardi son accord de principe pour répondre favorablement à l'ensemble des doléances du cahier revendicatif. Il s'agit en effet d'activer l'opération des augmentations salariales conformément aux décisions du dernier Conseil d'Administration de la CNSS et à l'accord préalablement signé entre le syndicat et le top management de la Caisse. Le ministère des finances reste fortement pointé du doigt pour cause de lenteur de l'exécution de cette mesure. En fait, pour éviter le débrayage, Said Ahmidouche, Directeur Général de la CNSS s'est réuni mardi avec les membres de la fédération nationale du personnel de la CNSS (FNPCNSS). A l'issue de cette réunion, les deux parties ont décidé de se donner le temps nécessaire pour arriver à un consensus. Selon Azzeddine Zekri, président de la FNPCNSS, une réunion tripartite devrait se tenir la semaine prochaine entre le DG de la Caisse, le ministre de l'emploi et celui de l'Economie et des Finances. De son avis, la politique d'austérité prônée par Mezouar dans le budget 2010 reste injustifiée puisque la caisse est financièrement autonome. Zekri souligne qu'il s'agit là d'une simple régularisation de la situation des 4200 salariés de la CNSS (personnel du siège, des directions régionales et des polycliniques) conformément à ce qui est pratiqué sur le marché du travail. D'après lui, une récente étude sur la grille des salaires adoptée par la CNSS montre que les rémunérations des cadres restent inférieures de plus de 50% par rapport au marché du travail. En attendant les arrangements concernant la nouvelle version de la convention collective qui remonte à 1985, cet état des lieux intervient au moment même où les prestations de la Caisse affichent une nette augmentation notamment avec l'entrée en vigueur du régime de l'AMO qui représente à lui seul 52% de l'ensemble des services assurés par la CNSS. Ce n'est pas tout, cet établissement avec ses 1500 départs volontaires et sa masse salariale accusent annuellement une baisse de 3%.