L'Assurance maladie obligatoire a été au centre d'une rencontre, tenue mercredi 26 octobre à Casablanca. Le cadre juridique de l'AMO et le taux de couverture sont, entre autres, les sujets abordés. Au cours de cette rencontre, organisée par la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc dans le cadre de son "Forum Adhérents", M. Ahmidouch a souligné que l'option majeure de l'AMO consiste en une couverture progressive des salariés du secteur privé, ce qui constitue une approche réaliste et pragmatique. Les fonds de l'AMO proviendront exclusivement des cotisations et il n'y aura pas d'autres ressources, a fait remarquer M. Ahmidouch, ajoutant que c'est la ligne de conduite fixée dès le départ par la loi réglementant cette assurance maladie. L'AMO doit toucher 3 millions 432 mille salariés, a indiqué, de son côté, Hassan Abdelmalki, directeur de l'AMO à la CNSS, précisant que les entreprises affiliées à la Caisse seront les premières assujetties et devront souscrire ou étendre la couverture à l'ensemble de leurs salariés. Après avoir souligné que la AMO, au sein de la CNSS, a engendré la création de 150 postes d'emploi aussi bien au siège central qu'au niveau des agences, M. Abdelmalki a passé en revue le cadre juridique de l'AMO, l'assujettissement, les prestations, le taux de couverture et les remboursements ainsi que la situation future des polycliniques de la CNSS. La gestion de ces dernières sera déléguée, d'ici trois ans, a-t-il affirmé. Concernant la couverture, il a rappelé que l'AMO couvre, outre le salarié assujetti, les membres de sa famille qui sont à sa charge, à condition qu'ils ne soient pas bénéficiaires à titre personnel d'une assurance de même nature. Le taux de remboursement de l'AMO est de 70 % de la tarification de référence pour les soins prodigués par le privé et de 90 % du même tarif pour les soins et les actes prodigués par les hôpitaux publics, a-t-il indiqué, précisant que la loi prévoit un maximum de trois mois pour le remboursement des frais médicaux aux assurés.