La troisième rencontre informelle sur le Sahara, regroupant, autour de l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU, les représentants du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du «polisario» ont pris fin mardi soir sans percée concrète significative. M. Christopher Ross a fait le constat mais il préconise, pour les deux prochains rounds (en décembre prochain et janvier 2011) «une nouvelle dynamique pour la suite des négociations» et «des approches novatrices». Cette nouveauté fait suite à des propositions pratiques avancées par le Maroc pour recadrer la méthodologie de travail, qui a rappelé le constat fait par l'ONU sur le dépassement de l'option référendaire et la nécessité d'aller vers des négociations sérieuses sur le fond. Le Maroc a rappelé que ses adversaires font preuve de mauvaise foi et continuent à se dérober des responsabilités auxquelles l'ONU et la communauté internationale appellent. L'ONU, dont les dernières résolutions soulignent la crédibilité de l'initiative marocaine d'autonomie saharienne et des efforts faits par le Maroc, a essayé, lors de ce round de Manhasset, d'éviter que la réunion soit similaire aux précédentes rencontres. En préconisant de nouvelles approches et une dynamique plus intense, l'ONU entend sortir des sentiers battus et réaliser des progrès. C'est ce qui explique la programmation de deux rencontres durant les deux prochains mois. Ces décisions démontrent que les atermoiements et fuites en avant n'ont plus droit de cité. Car, les observateurs onusiens et les chancelleries occidentales ont parfaitement saisi l'attitude de l'Algérie et de sa progéniture dans la gestion de ce conflit vieux de plus de trois décennies. D'ailleurs, la 3 ème rencontre informelle de Manhasset a été exploitée par la partie adverse pour faire capoter les négociations. Les malheureux événements de Laâyoune, qui ont fait 9 morts (8 membres des forces de l'ordre et un travailleur de l'OCP) et d'importants dégâts matériels, ont été délibérément planifiés par l'Algérie qui s'investit davantage dans le blocage de l'ébauche d'une solution politique, juste et durable. Mais la vigilance du Maroc a déjoué le plan machiavélique algérien qui voulait dévoyer les négociations sur la situation à Laâyoune. Or la communauté internationale sait discerner entre la comédie politique algérienne et l'attitude responsable du Maroc qui a réagi de manière civilisée contre les agissements d'un autre âge des nervis à la solde du pouvoir algérien. En bandits avérés, ils ont montré à la face du monde leur véritable visage : des mercenaires et des tueurs commandités par un pouvoir étranger qui n'a d'autre préoccupation que sa haine de contrer le Maroc dans ses efforts destinés à entourer sa légitime récupération de ses territoires de toute la légalité internationale. Aujourd'hui, et depuis lundi en milieu d'après-midi, la situation est revenue à la normale. Les forces de l'ordre veillent au grain contre toute atteinte aux biens publics et privés ainsi qu'à la liberté et la sécurité de nos compatriotes. Signalons que le Conseil municipal de Laâyoune s'est réuni mardi soir pour “l'évaluation des dégâts occasionnés par ces actes et à l'examen des moyens de garantir une gestion normale des affaires de la ville ». “Les citoyens ont le droit d'exprimer leurs revendications sociales dans le calme mais sans recourir à la violence et sans jamais en faire un prétexte pour perpétrer des actes de vandalisme”, a affirmé Hamdi Ould Errachid, le président du Conseil. Aussi, en dépit des graves incidents de lundi dernier, l'opération de soutien social à la population nécessiteuse se poursuit avec sérénité. Mohamed Khalil