Le Maroc et le Polisario devaient tenir hier un nouveau round des pourparlers informels sur le Sahara. Ces discussions, les sixièmes du genre, interviennent après celles tenues successivement en août 2009, à Durnstein, en février 2010 à Armonk et en novembre, décembre et janvier derniers à Manhasset. Un nouveau round des pourparlers informels sur le Sahara devait s'ouvrir hier à Malte sous l'égide des Nations unies, en présence des représentants du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du Polisario. Ces discussions informelles, les sixièmes du genre, interviennent après celles tenues successivement en août 2009, à Durnstein (près de Vienne), en février 2010 à Armonk près de New York et en novembre, décembre et janvier derniers à Manhasset, dans la banlieue de New York). Elles s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) du Conseil de sécurité, qui appellent les parties à entrer dans une phase de négociations intenses et substantielles. Lors du cinquième round des pourparlers informels, tenu en janvier dernier à Manhasset (banlieue de New York), le Maroc a présenté plusieurs idées concrètes et innovantes pour accélérer le rythme des négociations de l'ONU sur le Sahara et réaffirmé sa disponibilité à trouver une solution politique à ce différend régional, sur la base de son plan d'autonomie au Sahara. Ces idées concrètes «concernent le processus de négociations en cours et non pas la solution politique», avait déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïb Fassi Fihri, à l'issue du cinquième round des pourparlers informels. Ces idées concrètes «concernent le processus de négociations en cours et non pas la solution politique», avait-t-il indiqué, soulignant que l'expérience des Nations unies a «montré que quand des parties n'arrivent pas à progresser, elles ont recours à des approches innovantes» pour accélérer et faciliter ces négociations.Dans ce sens, la délégation marocaine a proposé des idées «innovantes pour travailler sur des sujets bien précis, facteurs d'accélération de la négociation», avait-t-il souligné. La délégation marocaine avait aussi décliné une vision claire et constante à la faveur d'une solution politique négociée, réaliste et définitive au conflit du Sahara, sur la base de la proposition d'autonomie dans le cadre de la souveraineté du Maroc, une initiative qualifiée de «sérieuse et de crédible» par la communauté internationale. Se dirige-t-on vers un terrain d'entente ? Pour sa part, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross avait dit que les parties participantes aux pourparlers informels sur le Sahara avaient «présenté et discuté de façon préliminaire des idées concrètes qui seront développées» lors de la prochaine réunion informelle. Il a également rappelé que les parties se sont engagées, depuis le troisème round tenu en novembre 2010 à Manhasset, dans des discussions «approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans ce processus, sur la base de rencontres régulières». Selon le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, les parties ont poursuivi, lors de la dernière réunion informelle de Manhasset, «leurs discussions sur des approches novatrices et des sujets de discussion afin de créer un environnement qui pourrait être plus propice pour réaliser des progrès». Et, en prévision de la réunion de Malte, les «parties ont été invitées à travailler sur ces approches et sujets pour trouver un terrain d'entente en vue de construire les prochaines sessions», a dit le porte-parole de l'ONU. Les pourparlers informels, inaugurés en août 2009 en Autriche, doivent préparer le cinquème round de négociations officielles, visant à trouver une solution politique définitive au différend régional sur le Sahara marocain.