Après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, la France a appelé dimanche ses ressortissants à quitter immédiatement le Liban face aux craintes d'une escalade militaire entre l'Iran et ses alliés d'une part et Israël de l'autre, après l'assassinat du chef du mouvement de résistance (Hamas) et du commandant du Hezbollah. Les dirigeants iraniens ainsi que le Hezbollah et le Hamas ont juré de venger la mort de Haniyeh et Chokr, le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, menaçant Israël d'un « châtiment sévère » et le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah évoquant une riposte qui fera « pleurer » les Israéliens. Principal allié d'Israël, les Etats-Unis ont annoncé le renforcement de leur dispositif militaire au Moyen-Orient, notamment pour doper le soutien à la défense de l'entité sioniste. Après avoir demandé dès fin juin à ses ressortissants de quitter le Liban, le Canada les a appelés samedi à « éviter tout voyage en Israël ». Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec Beyrouth, dont l'allemande Lufthansa jusqu'au 12 août. Samedi soir, le Hezbollah a affirmé avoir pour la première fois ciblé la ville de Beit Hillel dans le nord d'Israël avec des dizaines de roquettes. L'armée israélienne a riposté par des frappes dans le sud du Liban. 16 Palestiniens ont péri Ces tirs semblent néanmoins faire partie des violences quotidiennes à la frontière israélo-libanaise, Hassan Nasrallah ayant évoqué le 1er août une « bataille ouverte sur tous les fronts » contre Israël. La représentation de l'Iran auprès de l'ONU a dit s'attendre à ce que le Hezbollah frappe en « profondeur » du territoire israélien, et « ne se limite pas aux cibles militaires ». « Le régime sioniste recevra certainement la réponse à ce crime au moment et au lieu appropriés », ont averti les Gardiens de la révolution, armée idéologique d'Iran. Les Houthis ont eux aussi menacé Israël d'une « riposte militaire ». Près de dix mois après le début de la guerre génocidaire à Gaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre les Palestiniens. Selon le Croissant-rouge et la Défense civile, 16 Palestiniens ont péri dans des bombardements israéliens à Jabalia (nord) et Deir al-Balah (centre). Parmi eux, cinq ont été tués après qu'un drone a visé des tentes de déplacés dans la cour de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir Al-Balah, d'après une source hospitalière. Des raids par terre, air et mer ont aussi ciblé Gaza-Ville (nord), et des bombardements ont visé Al-Bureij et Nousseirat (centre) ainsi que Rafah (sud), d'après des témoins. L'offensive sioniste à Gaza a fait jusqu'à présent 39.550 morts.