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Abbas demande à l'ONU de placer l'Etat de Palestine sous «protection internationale». Palestine : Israël resserre son étau sur Gaza, un Palestinien tué en Cisjordanie
Après sept jours de frappes et plus de 170 morts coté Palestinien , Israël continuait lundi à bombarder la bande de Gaza, sans toutefois avoir mis à exécution jusqu'ici sa menace d'intervention terrestre, alors que les appels internationaux au cessez-le-feu restent sans effet au 7e jour d'une offensive visant à stopper les tirs de roquettes du Hamas palestinien. Par ailleurs , le président Abbas a demandé à l'ONU de placer l'Etat de Palestine sous la «protection internationale». Pour la première fois depuis le début de l'opération israélienne à Gaza, un Palestinien a été tué en Cisjordanie occupée, dans des heurts avec l'armée lundi matin au sud de Hébron. A Gaza, de nouvelles frappes ont visé des bases des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, sans faire de mort. Elles ont endommagé des immeubles dans la ville de Gaza et dans le camp de réfugiés de Deir el Balah, au centre de l'enclave palestinienne, ainsi qu'à Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord, non loin de la frontière avec Israël, qui avait demandé dimanche aux habitants d'évacuer leur domicile. Beaucoup de familles, qui avaient quitté leur maison, retournaient lundi chez elles. Tôt lundi, l'armée a lancé un missile sol-air Patriot pour neutraliser un véhicule aérien sans pilote (UAV) au dessus de la ville côtière d'Ashdod, à 30 km au nord de Gaza. Selon la radio militaire, le drone palestinien transportait probablement des explosifs. Dans un tweet en hébreu, les Brigades al-Qassam ont proclamé avoir lancé «plusieurs UAV au coeur de l'entité ennemie sioniste (Israël: ndlr)». L'aviation israélienne a ciblé dans la nuit de dimanche à lundi 40 «sites terroristes» à Gaza. Dans le même temps, 12 roquettes de Gaza ont touché Israël et 7 ont été interceptées par le système de défense anti-aérien Iron Dome. Environ 760 roquettes ont été tirées de Gaza, et 200 détruites en vol, depuis le début des hostilités. ‘Trop de civils tués' Par ailleurs, Israël a poursuivi sa campagne de répression en Cisjordanie, arrêtant 23 Palestiniens dans la nuit, dont onze députés du Hamas, selon des sources militaires israéliennes et sécuritaires palestiniennes. Un Palestinien de 20 ans a été tué par des tirs de l'armée israélienne lundi matin au sud d'Hébron, selon sa famille. La spirale de violences a été enclenchée après l'enlèvement et le meurtre de trois étudiants israéliens près d'Hébron en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem par des extrémistes juifs. Le conflit, la plus meurtrier depuis l'opération «Pilier de Défense» contre Gaza en novembre 2012, menace de s'étendre à la frontière nord d'Israël. L'armée israélienne a fait état de tirs de roquettes depuis le Liban sur la Galilée (nord d'Israël), qui n'ont pas fait de blessé. L'armée a riposté par des tirs d'artillerie et a déposé plainte auprès des forces de l'ONU. Malgré les appels de la communauté internationale, ni Israël ni le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ne semblaient prêts à négocier un arrêt des hostilités qui ont fait 172 morts et au moins 1.130 blessés, en majorité des civils palestiniens, depuis le début de l'opération «Bordure protectrice» il y a une semaine. Il n'y a jusqu'à présent aucun mort israélien. «Trop de civils palestiniens ont été tués» à Gaza et une offensive terrestre israélienne ne ferait qu'alourdir ce bilan, a averti dimanche le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en réitérant son appel à un cessez-le feu. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau promis dimanche en conseil des ministres de frapper «le Hamas avec de plus en plus d'intensité», accusant le mouvement islamiste d'utiliser «la population comme un bouclier humain». Opération terrestre en suspens Son armée intensifie les préparatifs pour une opération terrestre de grande envergure. Mais selon les médias israéliens, la réunion du cabinet de sécurité présidée par Benjamin Netanyahu s'est achevée tard dimanche sans prendre de décision sur une offensive au sol. Les Etats-Unis se sont dits prêts à aider pour instaurer une trêve dans la bande de Gaza, alors que les chefs de la diplomatie allemande et italienne, Frank-Walter Steinmeier et Federica Mogherini, sont attendus au Proche-Orient dans les prochaines heures. La radio militaire israélienne a cité lundi des sources de sécurité «au plus haut niveau» selon lesquelles il existe «quatre canaux pour tenter d'arriver à un cessez-le-feu: la Qatar, l'Autorité palestinienne, les Américains et les Egyptiens». «Selon ces sources, le canal égyptien est le plus fort, le plus significatif et celui qui unit tous ces canaux de communications», a estimé la radio israélienne. L'Egypte, dont les relations avec le Hamas se sont détériorées depuis la destitution par son armée du président islamiste Mohamed Morsi, a affirmé avoir déployé des efforts pour stopper la violence à Gaza mais s'être heurtée à «l'entêtement» des protagonistes. Le Caire accueille lundi une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe sur le conflit à Gaza. Enfin, le président Abbas a demandé à l'ONU de placer l'Etat de Palestine sous la «protection internationale».