Mohamed Nait Youssef Au siège national du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), la Journée internationale des droits des femmes a été bel et bien célébrée, jeudi 7 mars, en présence des artistes, des militantes et militants et des passionné(e)s des arts et de la culture. En effet, cette rencontre culturelle et artistique s'inscrivant dans le cadre d'une série d'activités organisées par le PPS, sous la direction de la camarade Soumaya Mounsif Hajji, membre du bureau politique du Parti et coordinatrice de la commission de l'égalité et des droits de la femme, a mis à l'honneur la femme créatrice dans les domaines de l'art, du cinéma, de l'écriture et de la poésie. Ce fut également un temps fort pour mettre les lumières sur les luttes, mais aussi les acquis réalisés en matière des droits des femmes. À vrai dire, l'art et la culture y sont pour quelque chose. «À l'instar des pays du monde, nous célébrons au Parti du Progrès et du Socialisme la journée internationale des droits de femmes. C'est une occasion pour faire le bilan des avancées réalisées en matière des droits de la femme marocaine, en particulier», c'est avec ces mots que Soumaya Mounsif Hajji, membre du bureau politique du Parti et coordinatrice de la commission de l'égalité et des droits de la femme, a ouvert le bal de cette activité qui a été marquée par la présence des deux membres du bureau politique; Fouzia Harchaoui et Jamal Karimi Benchekroune. Le PPS, dit-elle, est un parti progressiste et moderniste qui lutte pour l'égalité et les droits des femmes, comme stipulé dans la Constitution et les accords internationaux. «Nous aspirons à plus de réalisations et de droits pour les femmes. Aujourd'hui, on est pleinement dedans pour le Code de la famille, donc on compte sur vous tous pour sensibiliser afin d'aller en avant parce que nous avons d'autres personnes qui pensent autrement», s'est elle adressée au public présent, notamment les jeunes ayant afflué à la rencontre. «Femmes dans la cité», une ode au courage et à la résilience Au hall du siège national du PPS, l'exposition collective «Femmes dans la cité», présentée par Lamya Ben Malek, a rendu un vibrant hommage aux femmes marocaines en rappelant leur courage, résilience et lutte au quotidien dans les différents domaines de la vie. Ainsi, les œuvres (des poèmes, des peintures, des prints, des documents d'archives) d'une belle brochette de jeunes artistes et poétesses : Aya El Alaoui, Habiba Bouchlefa, Selma Missoum, Ghita Bent Ananat et Houda Charhi ont mis les lumières sur la persévérance, la résistance, mais aussi la bravoure des femmes marocaines. «Femmes dans la cité se veut un dialogue intergénérationnel entre les femmes d'hier et d'aujourd'hui. L'exposition invite à réfléchir au chemin parcouru, tout en soulignant les défis qui persistent encore», peut-on lire dans une présentation de l'exposition. Les mots puissants dialoguent avec l'art pour dénoncer les injustices et promouvoir l'égalité et la parité. L'art au service de la lutte... La rencontre était une occasion pour s'arrêter sur le parcours inspirant de la militante et autrice, Amina Ouchelh ayant présenté son livre «Entre grand-père et petite-fille». À cette occasion, l'intervenante a affirmé que le changement de la société ne pourrait se faire que par des hommes et des femmes. «L'égalité est la base de la démocratie. C'est un combat des hommes et des femmes qui ont réalisé des avancées en matière des droits de la femme», a-t-elle rappelé. Par ailleurs, les partis progressistes nationaux, a-t-elle expliqué, ont porté la cause des femmes ; qui est devenue par la suite une cause nationale. «Le mouvement féministe marocain était l'un des mouvements matures dans le monde.», a-t-elle fait savoir. Il faut rappeler que cette rencontre autour du livre de l'écrivaine Amina Ouchelh a été animée par la jeune Aya El Alaoui. En outre, le cinéma et la poésie ont meublé le programme des activités dédiées à la femme, à l'occasion du 8 mars. En effet, après une lecture poétique assurée avec brio par la jeune poétesse Ghita Bent Ananat, le public a eu droit à la projection du documentaire «Mazal Tefla» (Encore une enfant) signé par la réalisatrice Meryem Ait Aghnia et la journaliste Camélia Echchihab. Ce film a mis les mots sur les maux des victimes du mariage des mineures. De Larache au Haouz, les réalisatrices ont parcouru un long chemin à la rencontre des quatre femmes ayant vécu la triste réalité de ce fléau qui existe toujours dans notre société. Et pour en parler, ce sujet a été abordé avec les réalisatrices du film dans le cadre d'un débat organisé après la projection de leur film.