Saoudi El Amalki Le Hassania d'Agadir, le club fanion de toute la moitié sud du royaume, se remet d'aplomb au grand galop. Il fait peau neuve, juste après un passage à vide qui s'emplit, non sans douleur. Les embryons d'une institution de football à toute épreuve, sont en phase de constitution sur une réelle démarche entrepreneuriale aux trois piliers fondateurs, à savoir le traitement financier, nerf de toute bataille, l'exercice de la formation à long terme et la nomenclature de la gestion à objectifs. A peine les nouveaux gravats furent-ils mis en construction que les effets se font nettement retentir, avec un total de dix points sur quatre matchs, bien plus que le même groupe n'aurait glané sur les douze journées écoulées, depuis le début du tournoi national. Le déclic du renouveau conquérant à forte intensité s'est déclenché au bonheur des dizaines de milliers de fans qui renouent avec les honneurs aussi bien sur les gradins que les ménages et les cafés. En fait, quand on se dote d'un argentier de la trempe de Saïd Scally aux abords des finances, on se permet de dormir tranquille, du fait de l'intégrité de l'homme ! Aucune dépense fortuite ni anodine n'est plus dilapidée à tort et à travers, si l'on sait qu'il y a juste quelques temps, on tolérait de mettre sur le salaire d'un responsable la bagatelle de pas moins de soixante-dix mille dirhams, alors qu'on ne se daignait aucunement de régler les mensualités du reste du personnel engagé. Un gâchis excessif pour l'un et une rapacité sans scrupules pour l'autre. On se souvient de quel bois se chauffait l'ancien président du CRT, mis à la tête du comité de transition pour remettre en selle l'instance fédérative du tourisme et à priori, assainir sa trésorerie, lourdement mise en dette. Celle du Hassania tournerait sans nul doute, autour des milliards de centimes et on a beaucoup plus intérêt à se fier à un stratège de la gouvernance du calibre de Scally en vue de raccommoder les tessons cassés du club en véritable remue-ménage de fond en comble. Et quand on sait également qu'au niveau de la société du club, on avait fait appel à de cadres compétents de la nature d'Outarguine, Baâkili ou encore Baghdadi, sous la présidence de Al Faqir, on pourra se rassurer de la destinée du club en métamorphose certaine pour parvenir au summum de la compétition nationale voire intercontinentale. Vent en poupe, le Hassania se devrait d'enchaîner les prouesses acquises, pour se dissocier de la lanterne rouge tout en aspirant de préparer une nouvelle équipe à de grosses ambitions pour l'avenir. Et quand on a émis des reproches auparavant sur la manière décousue et archaïque dont Sidinou gérait les affaires du club et par la suite, la conduite un peu disons solitaire sans le consentement des bailleurs de fonds du staff de Dor, on l'avait fait pour l'intérêt de la cause suprême du club en toute honnêteté, quoiqu'on ait eu beaucoup de penchant pour Amine, un jeune président d'énorme qualité humaine et professionnelle. Il conviendrait de reconnaître également que le président « congédié » ferait sans nul doute le stratège idéal pour le club si la conjoncture se présentait bien autrement. Aujourd'hui, il ne faudrait guère se leurrer en ce sens qu'il y a au fait, un nouvel état d'esprit, un nouveau style et une nouvelle vision qui s'instaurent, à plein régime. Soyons positiviste comme on l'a fait avec les prédécesseurs afin de préserver l'image, l'identité, l'histoire d'un grand club qu'est le Hassania d'Agadir !