Le Hassania d'Agadir se structure Saoudi El Amalki Tandis que les corbeaux croassent et les crapauds coassent dans le virtuel, le Hassania d'Agadir quant à lui, se démène lentement mais sûrement dans le concret, sans fard ni fanfare. Depuis l'élection, en bonne et due forme, de son instance dirigeante, à la tête de laquelle juche un jeune président, tout feu tout flamme, la structuration du club fanion de plus de la moitié du territoire du royaume, se fait dans les règles de l'art. La beauté raffinée de l'acte sportif, entrepris dans la détermination et au cœur du chahut nocif, se fait prévaloir, au fil du temps. « Ce qui passe par l'art a plus d'effet que ce qui passe par la raison car on résiste moins à la beauté qu'à la vérité ! », disait un jour Aristote, l'illustre penseur grec de l'antiquité. Chose promise, chose due !, dit-on dans le langage habituel de notre vie courante. C'est ce qui s'applique à merveille pour le comité actuel du Hassania, puisqu'il aura promis de passer illico à la mise en place des structures du club. Juste après avoir nommé un coach / fétiche, en la personne d'Abdelhadi Skitioui qui par le génie dont il a le secret, il est parvenu à propulser le club de la zone relégable au devant du peloton de tête, en une dizaine de journées, le comité s'affronte à la phase suivante, considérée comme le piédestal névralgique du parcours d'un club. Ce fut comme disait le Père de la Nation, Feu Mohammed V, bien au lendemain de l'indépendance : «Passer du petit Jihad au grand Jihad !». Cette entreprise nodale se poursuit donc par la nomination d'un directeur du club, un stratège de haute qualité de gestion et de management qui sitôt, s'attelait à la besogne avec délicatesse et maestria. Puis, sous son impulsion directe et en coordination étroite avec le comité élu, il s'attaquait à la mise en selle de la cellule de communication et celle des questions financières et bien d'autres démarches structurantes du club, dans un « esprit entrepreneurial » digne de grands clubs. Ce plan de travail savamment conçu et ficelé en perspective, s'était donné en modèle avéré par Faouzi Lakjâa, le président de la Fédération Royale Marocaine de Football, lors de sa réunion décisive avec les clubs de l'élite nationale. Tout admiratif et auréolé par ce type de gestion élaboré, avec des moyens réduits, le patron de la balle ronde s'est manifestement exalté par la référence d'Agadir qui n'est, en réalité, qu'à son état embryonnaire si l'on sait que le Hassania se trouvait bel et bien, dans le gouffre de la débâcle, en matière de gouvernance. Face à tous ces propos élogieux dont le Hassania fut gratifié en public, il y a encore des «malins bas» sans scrupule qui continuent à rabâcher ce refrain vétuste de « légitimité bafouée » de l'assemblée, alors que cette consultation statutaire s'est passée dans les normes et les lois requises, couronnées par l'entérinement des autorités administratives et fédératives compétentes. Seul le travail devra payer pour arriver à bon port, le reste n'est que coup d'épée dans l'eau puisque les corbeaux ont beau croasser et les crapauds ont beau coasser afin de recouvrer les « mamelles » abrogées, ils ne mordront que la poussière de la caravane de la réforme du club ! On ne peut clore cet écrit que par cette belle litote d'un jeune poète français du 19ème siècle, Arthur Rimbaud, quand il se plaisait de s'esclaffer : « La vie fleurit par le travail ! ». Par analogie, on dira que le Hassania finira par fleurir, puisque derrière la floraison, le travail est assuré par une équipe conduite d'un président créatif, altruiste et persévérant.