Oussama Zidouhia Le football, souvent considéré comme un sport qui prône l'unité et l'égalité, est devenu le théâtre d'une controverse croissante. Des professionnels du ballon rond se sont retrouvés au centre de l'attention, non pas pour leurs performances sur le terrain, mais pour leurs opinions politiques et leurs prises de positions en faveur de la Palestine. Cette situation soulève des questions sur l'équité des sanctions infligées à certains joueurs, révélant ainsi un traitement inéquitable lorsqu'il s'agit des engagements politiques des footballeurs. Après les récentes attaques des forces armées israéliennes à Gaza, plusieurs joueurs du monde arabe ont exprimé leur soutien à la Palestine à travers des publications sur les réseaux sociaux. Ce geste, motivé par un désir de vouloir sensibiliser le public aux atrocités commises par Israël à l'encontre du peuple palestinien, a conduit à des suspensions et à des réprimandes de la part des clubs où évoluent ses derniers. Pendant ce temps, d'autres joueurs ont affiché leur soutien à Israël sans rencontrer de problèmes majeurs. Au-delà du sport, toute athlète se garde le droit fondamental d'avoir son opinion et d'exprimer ses points de vue sur des questions cruciales telles que les conflits internationaux et les droits de l'homme. Cette liberté d'expression ne devrait en aucun cas être entravée sur la base de la religion, la nationalité ou la couleur de la peau. L'international marocain Noussair Mazraoui a été lynché par la presse allemande, et par son club le Bayern Munich, après avoir affiché publiquement son soutien pour la cause palestinienne. Le média Bild est même allé jusqu'à accuser, sans impunité, le Marocain de soutenir le terrorisme. De son côté, le club allemand a réagi en affichant son soutien à Israël : « Nous sommes préoccupés par le sort de nos amis en Israël et nous sommes à leurs côtés». L'international algérien, Youcef Attal, a lui été suspendu par son club l'OGC Nice, alors que Benzema a été accusé mardi soir par le ministre de l'intérieur français Gérald Darmanin d'être « en lien notoire avec les Frères musulmans ». De son côté, l'ukrainien Zinchenko, qui porte les couleurs d'Arsenal, a ouvertement affiché son soutien à Israël, sans encourir de sanctions. Cette disparité de traitement met en exergue un problème évident. Pourquoi l'expression d'un soutien politique est-elle tolérée dans un cas et non dans l'autre ? Cette question soulève des préoccupations légitimes quant à la partialité des décisions prises par les autorités du football. En fin de compte, en sanctionnant un joueur pour ses opinions politiques tout en tolérant les opinions opposées d'un autre, le football risque de perdre sa crédibilité et de ternir son image. Il est donc de la plus haute importance que les autorités du football réagissent avec équité et justesse, afin de préserver l'intégrité de ce sport bien-aimé et de respecter les droits fondamentaux de ceux qui le rendent si spécial : les joueurs et les supporters.