Le ministre palestinien du développement social, également Secrétaire général du Front de lutte populaire palestinienne (FLPP), en visite au Maroc, Ahmad Majdalani, a été reçu, mercredi au siège national du Parti du Progrès et du Socialisme par une délégation du parti, qui lui a réaffirmé la solidarité constante du parti avec la lutte du peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits légitimes. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont débattu longuement de l'évolution de la situation en Palestine, à la lumière notamment de l'avènement du gouvernement d'extrême droite en Israël, au sein duquel le Premier ministre est « pris en otage par les ultra-orthodoxes », selon le responsable palestinien. A cette occasion, Azzouz Senhaji, membre du bureau politique, a réaffirmé la solidarité totale et de soutien constant du PPS avec le peuple palestinien en lutte pour le recouvrement de ses droits inaliénables, dont en premier lieu la création de son Etat indépendant avec Al Qods comme capitale. Il a également précisé que cette position s'inscrit dans le cadre de la solidarité du Maroc tout entier avec la Palestine, rappelant que le Maroc milite pour une solution à deux Etats et la création d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 avec Al-Qods-Est comme capitale. Selon lui, le PPS est opposé à tout ce qui pourrait saper les perspectives de cette solution, aux actions unilatérales, à la politique de colonisation et à toutes les manœuvres visant à renier au peuple palestinien ses droits légitimes, dont celui de disposer de son propre Etat indépendant. Et comme l'avait assuré Sa Majesté le Roi, dans Son entretien téléphonique avec le président Mahmoud Abbas, le 10 décembre 2022, les relations du Maroc avec l'Etat d'Israël ne porteront jamais atteinte à la relation entre les peuples marocain et palestinien. Considérée comme une cause nationale par le Maroc à côté de son intégrité territoriale, la question palestinienne bénéficiera toujours du soutien requis de sa part, jusqu'à ce que la Palestine recouvre tous ses droits légitimes, a expliqué Senhaji. Exposant la situation dans la région, le ministre palestinien a fait savoir qu'au lendemain des crises qui secouent le monde entier et l'avènement d'un gouvernement d'extrême droite en Israël, les difficultés se sont exacerbées pour les Palestiniens. Pris en otage au sein de son propre gouvernement, le Premier ministre israélien n'a pas d'autres choix que d'appliquer les plans des ultra-orthodoxes, a-t-il dit. C'est ainsi que la colonisation et la création des colonies de peuplement ont été relancées de plus belle et la solution à deux Etats a été gommée de l'agenda de ce gouvernement israélien, a-t-il dit. Ce dernier profite en effet de la dégradation de la situation internationale, liée à la guerre en Ukraine, à la crise du Covid-19 et aux luttes acharnées entre les puissances internationales pour occuper de bonnes positions et défendre leurs intérêts, pour mettre à exécution ses plans et aller jusqu'au bout dans le cadre de sa politique unilatérale visant à la liquidation de la cause palestinienne. Il a également fait savoir que les forces palestiniennes n'ont plus d'autres choix que d'unifier leurs rangs pour faire face à la politique agressive du gouvernement israélien. Cette rencontre a constitué une occasion pour les membres des deux parties d'échanger leurs points de vue sur les perspectives de la situation dans la région et de la coopération entre le PPS et la lutte du peuple palestinien. Outre Azzouz Senhaji, faisaient partie de la délégation du PPS les membres du bureau politique Khadija El Baz, Anas Sbihi et Loubna Sghiri, alors que la délégation palestinienne conduite par le ministre palestinien comprenait l'ambassadeur de l'Etat de Palestine au Maroc, Jamal Choubki, le secrétaire général du ministère du développement social, Assim Khamiss, et Silbia Abou Labane, membre du comité central du FLPP. M'Barek Tafsi